Par Le Très généreux, La Paix, Le Sage.

J’ai commencé cette année mon premier ramadan. Pleine de questions, de petites inquiétudes aussi. Lorsque je me suis levée le premier matin pour la prière de l’aube, j’ai eu l’impression de faire partie d’un tout en imaginant tous les musulmans qui finissaient leur collation avant leur premier jour de jeûne et se préparaient à accomplir le même rituel. Pour la première fois depuis ma conversion, j’ai vraiment eu l’impression de faire partie de la communauté musulmane, même si pourtant chacun était chez soi.

Ce soir-là, le premier tarawih était un moment magique. J’ai pleuré d’émotion et je suis sortie assez bouleversée. Ce fut aussi le point de départ de mon introspection.

Concernant mon rapport à la communauté, on m’a souvent parlé du fait qu’il était important d’appartenir à une communauté avec une mosquée de rattachement. Que ce soit à la mosquée, dans une librairie ou un autre lieu, je m’y sens bien si je suis bien accueillie. Mais même en cette période de ramadan certains cherchent à me modeler. Je ne peux pas être l’icône de « la parfaite petite musulmane », nul n’est parfait ! Après mûre réflexion ma vraie communauté est ici, chez les mutazilites, là où on m’aide à progresser tout en me laissant être moi-même et sans me juger. Cette communauté m’a déculpabilisée parce que je ne me sentais pas à la hauteur et m’a fait réfléchir aux priorités que je voulais me donner pour ce ramadan.

La plus importante d’entre elle d’œuvrer à devenir une meilleure personne. Par un travail d’introspection faire un lien constant entre ma foi, ma conscience, et la portée de mes actes, même les plus infimes. Et me nourrir de la lecture du Coran, des rencontres, des discussions virtuelles et de tout ce qui peut m’aider à enrichir ma foi et à mesurer mes actions pour qu’elles soient les plus harmonieuses possibles pour les autres.