Mutazilisme

Association pour la renaissance de l'islam mutazilite (ARIM)

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Malek Chebel, L’Islam, de chair et de sang

Malek Chebel, L’Islam, de chair et de sang. Sur l’amour, le sexe et la viande, Paris, Librio, 2012

Ma grande question après ma conversion a été de savoir comment allier ma foi et ma vie en mutation : que changer, qu’adapter, que poursuivre. Je ne voulais pour cela pas me fondre dans une conformité imposée mais bien m’appuyer sur des lectures judicieusement choisies et m’amenant à réfléchir et à construire mes propres réponses. Cet ouvrage de Malek Chebel a été pour moi l’un de ces vecteurs de construction de réponses.

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Makram Abbès, « L’adab et la formation de l’homme »

Makram Abbès, « L’adab et la formation de l’homme » dans La civilisation arabo-musulmane au miroir de l’universel : perspectives philosophiques, Paris, UNESCO, 2010, p. 29-40 (article reproduit partiellement, aperçu du livre ici)

« Le terme « adab » est polysémique. Il désigne aussi bien l’éducation que l’instruction, aussi bien les belles lettres que la sagesse, voire même la civilité, le savoir-faire. L’ensemble de ces désignations sont orientées vers l’idée de la formation de l’honnête homme, à la manière du modèle qui prévaut en Europe durant la renaissance. Il s’agit d’activer en l’homme, par l’étude des lettres, la bonhomie. Le savoir au sens strict reste conditionné par l’apprentissage du savoir vivre et du savoir faire. (…)

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Abdennour Bidar, « Quels usages de la raison pour la connaissance et la conduite spirituelles ? »

Abdennour Bidar, « Quels usages de la raison pour la connaissance et la conduite spirituelles ? » dans La civilisation arabo-musulmane au miroir de l’universel : perspectives philosophiques, Paris, UNESCO, 2010, p. 221-228 (reproduction intégrale avec l’accord de l’auteur, aperçu du livre ici)

L’appel à la réflexion est un des thèmes les plus récurrents du texte sacré des musulmans. Sans relâche, il attribue à Dieu un discours qui oblige l’homme à réfléchir sur ses « signes ». L’univers entier est ainsi décrit comme un univers de signes, un livre de méditation sur le mystère de l’apparition même de l’être. Chaque verset est un signe de Dieu, autrement dit une invitation à réfléchir. En exhortant l’homme à se placer face à la nature, et face à sa propre nature, le Coran enjoint l’homme non pas à croire en un hypothétique au-delà – sur lequel notre raison est impuissante à dire quoi que ce soit – mais à construire des interprétations scientifiques du réel.

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Souleymane Bachir Diagne

Souleymane Bachir DIAGNE, Comment philosopher en islam ?, Paris, Philippe Rey, 2008

Sur la raison

« Peur de la raison et que son usage fasse glisser et tomber dans l’incroyance ? Ceux qui ne craignent rien tant que la raison livrée à son propre pouvoir, la pensée libre et qui questionne, s’empressent de dénoncer une spéculation qui semble avoir fait « sécession avec la pensée dogmatique ». « Sécession », iʿtazala en arabe, donnera leur nom à ces théologiens que l’on appellera donc des mutazilites, c’est-à-dire, littéralement, « ceux qui se sont séparés ». (…) Peur de la raison. Mais que dire alors d’une situation où le rationalisme se mettrait à exiger que tous se conformassent à ce qu’il demande et serait prêt à régner, au besoin, par la terreur ? Serait-ce une contradiction absolue de voir la raison décider de gagner les esprits et les cœurs par la force ?

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Histoire du pluralisme théologique en islam de 632 à 750

Ceci est un compte-rendu détaillé du cercle de lecture organisé par l’ARIM le 13 mai 2017. Nous avons voulu nous concentrer pour ce premier atelier de réflexion sur la mise en valeur du pluralisme des courants théologiques de l’islam.

Nous nous concentrons ici sur la période des quatre premiers califes (632-661) puis sur la période des califes omeyyades (661-750).

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Islam et modernité

Depuis qu’il est devenu incontestable que les nations, qui pourraient être décrites comme « musulmanes », vivent un retard sur de nombreux plans (politique, sociétal, technologique…) et que, dans le même temps, le fait islamique soit survenu en contexte occidental, une même question revient inlassablement, mettant dos à dos islam et modernité. L’islam serait vu comme incompatible avec un ensemble de qualificatifs inséparables de la modernité : la laïcité, le droit des femmes, la démocratie…

Prenons le peu de hauteur nécessaire lorsqu’il s’agit de manipuler une association aussi valise que « islam et modernité ». En effet, dans les consciences, ce couple est souvent vu comme l’association d’éléments aussi contraires que le jour et la nuit. Souvent, du point de vue musulman apparait un mélange de culpabilité, d’énervement et de fascination à l’égard de la modernité. A l’inverse, il est courant de constater du point de vue occidental une crainte, une incompréhension voire un rejet vis-à-vis de l’élément islamique.

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Les cercles de discussion de l’ARIM (2017-2018)

Présentation des cercles de discussion

Ces rencontres ont lieu un samedi par mois sur Paris à La Maison Verte (vous pouvez vous inscrire ici). Le calendrier se divise en trois grandes thématiques et une bibliographie est proposée pour chaque séance afin de compléter nos discussions (cf. programme ci-dessous). Aucun prérequis n’est nécessaire pour discuter des sujets que nous souhaitons explorer. L’objectif est que chaque participant(e) ressorte en ayant quelques connaissances supplémentaires sur le sujet mais surtout de nombreuses interrogations pour mener sa propre réflexion personnelle.

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Développements sur le libre arbitre en islam

Le concept du libre arbitre de la conscience humaine, et donc de la responsabilité des actes des humains face à une justice divine, est un élément caractéristique de la pensée mutazilite. Ainsi, dans une grille de lecture théologico-centrée, l’existence d’un libre arbitre humain mettrait en jeu, en apparence, des paradoxes qui mettent à mal tantôt la notion de justice divine, et tantôt celle de puissance divine voire dans certains cas la notion de connaissance divine. Est-il possible de sortir de ces paradoxes ? Développons.

La notion de libre arbitre humain, des pensées et des actes, est contestée par les tenants de la prédestination de ces pensées et de ces actes, ainsi que leur inscription par Dieu sur une table gardée, de toute éternité.

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Abû Hurayra, le douteux ?

Né ‘Abd al-Shams (« serviteur du soleil »), le Prophète (saws) l’aurait rebaptisé ‘Abd al-Rahman. Fort de cette rencontre, le désormais ‘Abd al-Rahman promet de se sacrifier pour le Messager de Dieu. Abû Hurayra est censé avoir transmis 5374 hadiths et est cité dans plus de la moitié des isnâd (chaîne de transmission) classiques des hadiths, ce qui fait de lui le plus grand traditionnistes (muhaddith) connu.

Parmi la plupart des auteurs, il n’aurait connu Muhammad (saws) que de manière tardive : quatre années avant la mort de ce dernier. Il fut très pauvre du vivant du Prophète (saws), devint gouverneur de Bahreïn durant le règne de ‘Umar Ibn al-Khattâb, abandonna ce poste puis redevint émir de Médine sous le califat controversé de Mu’âwiya.

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Que faire du fiqh en islam ?

Une observation de la pratique, ou du moins, de la relation qu’entretiennent les musulmans vis-à-vis de leur religion conduit à un constat : un grand crédit est accordé à la discipline jurisprudentielle (fiqh) comme moyen de rencontre avec le divin.

Mais la quête n’est-elle pas tout autre ? Voyons-le. Un travail est à mener afin de dépasser la méconnaissance actuelle du récit historique qui conduit aujourd’hui à une association, voire une réduction, de l’islam à des règles jurisprudentielles.

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