Par le nom de l’Être, le maternant, le nourricier.
Les jours s’enchaînent, la Lune est désormais un beau croissant. Manifestation du temps qui passe.
Le Temps. Le temps… évalué par l’observation des objets célestes, calculé par des objets mécaniques, ressenti par nos horloges internes. Notion parmi les notions, le temps reste la plus inaccessible et pourtant la plus éprouvée d’entre elles.
Impossible de chercher à définir le temps autrement que par lui même et ainsi, peut être, impossible de toucher à sa nature.
Malgré tout, le temps est ce dans quoi tout se passe. À l’image du « pourquoi y’a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » de Leibniz, et étant donné que rien ne peut advenir au dehors du temps, on pourrait poser la question du « pourquoi y’a-t-il du temps ? »
Et là, immédiatement, on se confronte à une impossible représentation. Et on revient rapidement, et humblement, dans une station de contemplation de la création.
Spectateur perpétuel des objets qui témoigne du passage du temps : les cycles des oiseaux migrateurs, l’enchaînement des saisons, la croissance des êtres vivants. Ce sont là autant de manifestation du Temps et autant de manifestation du divin.
Il a été énoncé qu’un hadith détaillait que l’insulte à l’égard du temps n’était pas souhaitable, car en effet, et comme vu plus avant, Dieu est le Temps.
« Ne dénigrez pas le temps, car le temps est Dieu. » (hadith)
Ainsi, s’inscrire dans le temps, par des moyens tels que le jeûne, physique ou spirituel, posant des moments cosmiques, consisterait en soi en une prière, un état de conscience qui permet de se connecter au divin.
Prière pour que le lien qui nous unisse au monde et à la conscience de nous-même soit toujours plus puissant. Puissent les jours se succéder avec toujours plus de joie, de respect et de tolérance.
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