As salāmu aleykom
Nous vous souhaitons à tous un joyeux Mawlid nabawi 1440.
Abdennour Bidar m’a fait l’honneur de m’inviter, avec quelques autres, à participer aux Jeudis de l’Institut du monde arabe.
Au cours de ces jeudis, des conférences et débats sont organisés. Abdennour Bidar, philosophe et écrivain, a pris le parti de faire dialoguer la philosophie avec les sciences humaines avec pour trait commun de réfléchir sur le phénomène « islam ».
Il y a bien des problèmes qui se posent aux musulmans aujourd’hui. Des problèmes de toute nature et en tous genres. Parmi les questionnements qui assaillent les musulmans aujourd’hui, surtout en Occident, on trouve la problématique du voile.
Le fait qu’il soit demandé aux femmes musulmanes de se voiler les cheveux avec un bout de tissu est-il une obligation religieuse ? Ce voilement est-il un commandement divin ou une interprétation humaine ?
Je ne parle qu’en mon nom, et au nom de ma vision de ce qu’est l’islam ; mais je tiens à dénoncer les agissements des représentants de la Grande Mosquée de Paris, qui ont réprimé dans la violence une tentative d’ouvrir le dialogue par des femmes musulmanes qui voulaient juste réclamer leur retour dans la grande salle de prière de la mosquée pour accomplir la prière.
Je soutiens l’action des sœurs et appelle à ce que chaque mosquée garde une place dans sa salle principale pour les sœurs qui souhaitent s’y rendre.
Récemment, j’ai eu l’occasion de discuter de la question de savoir s’il était possible à une femme musulmane de devenir imam(e). La réponse qui vient automatiquement ou presque, dans un réflexe quasiment naturel, sans trop savoir pourquoi, est de dire « non ». Mais qu’en est-il si l’on décidait de poser la question de manière un plus sérieuse ? Est-ce que ce « non » initial est justifié ?
Le mutazilisme pose pour principe que la raison est le premier instrument de connaissance religieuse, à condition que cet instrument soit utilisé conjointement, et en accord, avec le Coran. Donc, que nous dit le Coran sur la possibilité ou non de l’imamat féminin ? Eh bien, pas grand-chose. Mais ce qui est sûr, c’est que Dieu n’interdit pas l’autorité ou le pouvoir à une femme. Pour s’en convaincre, il suffit d’évoquer la vision élogieuse de la reine de Saba, ou encore l’autorité de Marie en tant que membre d’une famille de religieux.
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