Mutazilisme

Association pour la renaissance de l'islam mutazilite (ARIM)

Tu n’es pas seul.e…

Ce texte s’adresse aux musulmans et musulmanes de France, d’Occident et plus précisément à ceux qui se sentent comme je me suis senti. Qui se sentent, ou à qui on a fait sentir, qu’ils étaient différents.

Mon frère, ma sœur si toi aussi tu n’es pas en phase avec ce que certains disent être l’islam, alors ce texte est pour toi. C’est la main tremblante sur le clavier et les larmes coulantes sur mes joues que je l’écris. Car l’heure est grave, chaque jour voit son lot d’atrocités et d’injustices commises au nom de notre religion ; et plus grave encore de plus en plus de musulmans approuvent ces actes que ce soit ici ou ailleurs et s’adonnent à des pratiques, si ce n’est inquiétantes, risibles.

Merci

Voici un mail que j’ai reçu d’un jeune étudiant en quête de sens. Je tenais à partager ce témoignage avec vous, amis lecteurs, car ce message m’a beaucoup touché. Il répond au but que je me suis fixé, faire connaître une autre manière de comprendre et de vivre sa foi musulmane. Je remercie Walid de m’avoir permis de publier sa lettre et vous souhaite une bonne lecture.

« Salâmʿalaykum,

Je me permets de vous contacter pour vous remercier. Vous devez être surpris, permettez moi de vous expliquer pourquoi. Je suis un musulman né en France, d’une famille d’origine marocaine, j’ai 19 ans et suis actuellement en L2 Economie Finance dans une fac d’Île-de-France.

Chokri Belaïd, Juste et Martyr

Dans la matinée du 6 février 2013, Chokri Belaïd, une figure importante de la gauche tunisienne, combattant pour la dignité humaine et pour la justice même sous le régime dictatorial de Ben Ali, a lâchement été assassiné devant son domicile à Tunis.

Il a été enterré vendredi 8 février accompagné de dizaines de milliers de tunisiens. Malgré sa défense des opprimés sous la dictature et la défense des classes les plus défavorisés aujourd’hui, certains refusent de prier Dieu d’accepter l’âme du défunt sous prétexte qu’il n’était pas musulman. Autrement dit, si un être connu pour ses excès et sa vie « mauvaise » nominalement musulman meurt, il est juste de prier sur son âme. Mais si un juste, qui ne parlait pas de religion meurt, il est exclu de la communauté des croyants de manière posthume, et sans aucune justification.

Lettre d’un mutazilite égyptien sur la nouvelle Constitution

J’ai ici traduit une lettre écrite par un de nos coreligionnaires égyptiens mutazilite, qui réagit contre l’établissement de la nouvelle Constitution égyptienne.

Il traite la question sous un angle islamo-musulman, en ce sens où est ici interrogé ce que la Constitution entend par islam et par sunnisme, bien qu’il ouvre la voie aux interrogations de l’interreligieux. Les premières lignes sont de la main du journaliste égyptien d’El-Watan, Khaled Muntassir, qui a publié la lettre, celle-ci commence aux guillemets. Je vous souhaite une bonne lecture, n’hésitez pas à réagir !

Islam de libération : rencontre avec Abdennur Prado

Abdennur Prado est un activiste espagnol des droits et des libertés à l’intérieur de la religion musulmane. Ses chevaux de bataille sont le combat féministe et la défense de la minorité LGBT. 

J’ai rencontré M. Prado avec des représentants de l’association interreligieuse Coexister le matin du 18 novembre 2012 dans une petite salle de réunion dans le 13e arrondissement de Paris. D’un naturel chaleureux que renforce son accent espagnol, Abdennur Prado nous a fait bon accueil et s’est montré très convivial. Suite à quoi, il partagea avec nous une partie de son parcours et nous présenta les luttes qu’il mène au sein de la communauté musulmane et au-delà.

La « science » du hadith

Voici une traduction d’un article écrit par un auteur égyptien philo-mutazilite, Muhammad Mamun Rashid. 

La première règle de la science du hadith dit que « tous les compagnons étaient des justes ». Ibn Uthaimin définit le « compagnon » comme étant celui qui «  a rencontré le prophète (sawas), qui a cru en lui et est mort avec cette croyance dans le cœur ». Ibn Uthaimin ajoute « à cela s’ajoute celui qui a abjuré l’islam après la mort du prophète (sawas) et puis s’est repenti et est retourné à l’islam, comme Al-Ash’ath Ibn Qays, qui a fait partie des gens qui avaient abjuré l’islam après la mort du prophète (sawas). Il a été fait prisonnier et amené au calife Abû Bakr. Il s’est alors repenti, et Abû Bakr l’a admis au nombre des membres de la communauté musulmane.

ʿAmr Ibn ʿUbayd

ʿAmr Ibn ʿUbayd (80-144 H./699-761) est le successeur de Wâsil Ibn ʿAtâ’ à la tête du mouvement mutazilite.

Le plus souvent, ʿAmr est associé à Wâsil en tant que promoteurs du mouvement, toutefois, et bien qu’il jouât un rôle important au commencement de l’Ecole, celui-ci demeura un rang en-dessous de Wâsil.

Cheikh Bouamrane sur Averroès

Voici un extrait du livre de Cheikh Bouamrane, où l’auteur nous décrit le rapport d’Averroès avec le mutazilisme (Le problème de la liberté humaine dans les pensée musulmane, solution mu’tazilite, Paris, Vrin, 1978, p. 318-321) :

« Les philosophes musulmans de l’Espagne ont-ils eu une connaissance directe du mutazilisme ? Ibn Rushd (Averroès, m. 1198) prétend, comme on l’a vu, que les écrits mutazilites ne leur seraient pas parvenus. Une telle affirmation est d’autant plus surprenante que le philosophe de Cordoue cite à plusieurs reprises les théories mutazilites qu’il connaît fort bien. Dans ses Manahij en particulier, il mentionne le mutazilisme parmi les doctrines qui existent à son époque.

Roger Arnaldez sur le mutazilisme

Voici un extrait de texte écrit par Roger Arnaldez dans l’Encyclopedia Universalis.

« Le mutazilisme est une des sectes (firaq) les plus importantes de l’islam. Elle a des origines politiques qui remontent aux premiers temps du califat, et ses adeptes ont joué un rôle dans les événements qui ont marqué la période umayyade et ‘abbāside. Elle s’est d’autre part signalée comme la première des écoles de théologie spéculative (kalām). La pensée religieuse musulmane s’est développée à partir d’elle et souvent en fonction d’elle. C’est par sa doctrine que le mutazilisme a survécu et que son esprit peut encore inspirer la réflexion des penseurs musulmans.

25e anniversaire des Rencontres interreligieuses d’Assise

Islam ne veut pas dire « soumission », c’est un nom propre qui mêle deux mots istislâm (se soumettre, se rendre), et salâm (paix). La paix. Qui peut se vanter d’être contre ? Les bonnes intentions et les belles-âmes sont légions.

Pourtant, parmi ces belles-âmes, se trouvent nombre d’esprits chagrins, qui, tout bien intentionnés qu’ils soient, dénoncent des groupes ethniques, religieux, ou autre, et y associent via des procès d’intention, des accusations de doubles discours, prétendus symboles de la nature foncièrement violente de leurs auteurs. Cette attitude n’encourage pas au respect, condition sine qua non de l’échange, du dialogue avec l’autre, et donc de la paix.

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