Voici la khutba (prône) présentant le mutazilisme que j’ai prononcée dans la mosquée progressiste de Paris.
Je les remercie grandement de cette invitation.
Voici la khutba (prône) présentant le mutazilisme que j’ai prononcée dans la mosquée progressiste de Paris.
Je les remercie grandement de cette invitation.
Dans la matinée du 6 février 2013, Chokri Belaïd, une figure importante de la gauche tunisienne, combattant pour la dignité humaine et pour la justice même sous le régime dictatorial de Ben Ali, a lâchement été assassiné devant son domicile à Tunis.
Il a été enterré vendredi 8 février accompagné de dizaines de milliers de tunisiens. Malgré sa défense des opprimés sous la dictature et la défense des classes les plus défavorisés aujourd’hui, certains refusent de prier Dieu d’accepter l’âme du défunt sous prétexte qu’il n’était pas musulman. Autrement dit, si un être connu pour ses excès et sa vie « mauvaise » nominalement musulman meurt, il est juste de prier sur son âme. Mais si un juste, qui ne parlait pas de religion meurt, il est exclu de la communauté des croyants de manière posthume, et sans aucune justification.
J’ai ici traduit une lettre écrite par un de nos coreligionnaires égyptiens mutazilite, qui réagit contre l’établissement de la nouvelle Constitution égyptienne.
Il traite la question sous un angle islamo-musulman, en ce sens où est ici interrogé ce que la Constitution entend par islam et par sunnisme, bien qu’il ouvre la voie aux interrogations de l’interreligieux. Les premières lignes sont de la main du journaliste égyptien d’El-Watan, Khaled Muntassir, qui a publié la lettre, celle-ci commence aux guillemets. Je vous souhaite une bonne lecture, n’hésitez pas à réagir !
Voici une traduction d’un article écrit par un auteur égyptien philo-mutazilite, Muhammad Mamun Rashid.
La première règle de la science du hadith dit que « tous les compagnons étaient des justes ». Ibn Uthaimin définit le « compagnon » comme étant celui qui « a rencontré le prophète (sawas), qui a cru en lui et est mort avec cette croyance dans le cœur ». Ibn Uthaimin ajoute « à cela s’ajoute celui qui a abjuré l’islam après la mort du prophète (sawas) et puis s’est repenti et est retourné à l’islam, comme Al-Ash’ath Ibn Qays, qui a fait partie des gens qui avaient abjuré l’islam après la mort du prophète (sawas). Il a été fait prisonnier et amené au calife Abû Bakr. Il s’est alors repenti, et Abû Bakr l’a admis au nombre des membres de la communauté musulmane.
Voici un extrait du livre de Cheikh Bouamrane, où l’auteur nous décrit le rapport d’Averroès avec le mutazilisme (Le problème de la liberté humaine dans les pensée musulmane, solution mu’tazilite, Paris, Vrin, 1978, p. 318-321) :
« Les philosophes musulmans de l’Espagne ont-ils eu une connaissance directe du mutazilisme ? Ibn Rushd (Averroès, m. 1198) prétend, comme on l’a vu, que les écrits mutazilites ne leur seraient pas parvenus. Une telle affirmation est d’autant plus surprenante que le philosophe de Cordoue cite à plusieurs reprises les théories mutazilites qu’il connaît fort bien. Dans ses Manahij en particulier, il mentionne le mutazilisme parmi les doctrines qui existent à son époque.
Par islam de raison, j’entends de façon générale les courants et penseurs qui tendent à interpréter d’une manière rationnelle la religion musulmane et en particulier le Coran.
Contrairement aux traditionalistes musulmans, qui essaient de trouver des réponses aux problèmes du XXIe siècle dans un texte sacré du VIIe siècle, « les musulmans rationalistes » expliquent l’islam, ses versets coraniques, en les remettant dans leur contexte historique, en utilisant avant tout leur raison dans la compréhension du sacré.
Depuis le mois de décembre 2010, nous assistons à une série de soulèvements populaires visant, à défaut de véritables réformes sociopolitiques, à l’instauration de nouveaux régimes à vocation démocratique.
Ce mouvement « panarabe » a des origines plus lointaines et plus profondes qu’on ne le pense, mais il n’est pas dans mon propos d’en étudier la genèse aujourd’hui. Dans un souci de libération et pour prendre le contrôle de leurs propres existences, des peuples se sont soulevés.
Nous proposons ici un extrait de l’ouvrage de Nyogen Senzaki (On Zen Meditation, 1936). Il s’agit de la la traduction d’un article (de l’anglais au français), lui-même traduit (du japonais à l’anglais) par l’auteur même du texte. Cet exposé est très intéressant, notamment sur le rapprochement des hommes, différents, grâce à l’intelligence de la raison et du cœur.
Quand Inayat Khan, la maître soufi, vint aux Etats-Unis il y a de cela vingt ans ; je l’ai rencontré à San Francisco et écrit un compte-rendu de notre entrevue pour un journal japonais de cette ville.
Récemment, j’ai eu l’occasion de discuter de la question de savoir s’il était possible à une femme musulmane de devenir imam(e). La réponse qui vient automatiquement ou presque, dans un réflexe quasiment naturel, sans trop savoir pourquoi, est de dire « non ». Mais qu’en est-il si l’on décidait de poser la question de manière un plus sérieuse ? Est-ce que ce « non » initial est justifié ?
Le mutazilisme pose pour principe que la raison est le premier instrument de connaissance religieuse, à condition que cet instrument soit utilisé conjointement, et en accord, avec le Coran. Donc, que nous dit le Coran sur la possibilité ou non de l’imamat féminin ? Eh bien, pas grand-chose. Mais ce qui est sûr, c’est que Dieu n’interdit pas l’autorité ou le pouvoir à une femme. Pour s’en convaincre, il suffit d’évoquer la vision élogieuse de la reine de Saba, ou encore l’autorité de Marie en tant que membre d’une famille de religieux.
Voici un extrait d’al-Muzaffar (Des croyances du chiisme) concernant la vision de Dieu.
Al-Muzaffar était un grand théologien né à Najjaf en Iraq. Fils de théologien, lui-même théologien.
Page 6 sur 6
Billet #4: sourate 75, verset 16
30 novembre 2024
Le mutazilisme, une quête de Justice
16 novembre 2024
Billet coranique #3 : sourate 62, verset 9
30 octobre 2024
Comparaison sur la question de la fixation des prix entre mutazilite et acharite
30 octobre 2024
MM. Bouamrane-Boniface : une controverse en trompe-l’oeil
30 octobre 2024
Copyright - 2016 & Tous droits réservés