Le vendredi 1er février, deux « chercheurs » du CNRS, Sylvie Taussig et Karim Ifrak, ont cru bon de publier un article sur les deux projets de mosquées dites progressistes, libérales, ou inclusives, actuellement à l’étude dans la région parisienne.
(Photo : D.R)
Ces deux projets sont connus sous le nom de Simorgh et Fatima. L’article publié sur le site The Conversation qui a pour leitmotiv : « l’expertise universitaire, l’exigence journalistique » a été l’occasion d’un florilège de bourdes, voire pire. Nos amis « chercheurs » ont réussi l’exploit de mal informer, de manipuler des propos, de s’ériger en autorité religieuse habilitée à dire ce que l’on a le droit de faire ou non, mais aussi et surtout, et c’est sans doute cela le pire, à faire de procès d’intentions, et à remettre en cause la sincérité des porteurs des deux projets. En tant que co-initiateur du second projet, celui de la Mosquée Fatima, je me permets ce droit de réponse.
Mais il y a tellement à dire, qu’il vaut mieux entrer tout de suite dans le vif du sujet. Apparemment, il ne suffit pas de deux chercheurs du CNRS pour comprendre notre projet de la mosquée Fatima. Ainsi en lisant ce que nos amis ont écrit, j’ai appris que nous rejetions la mixité, mais plus loin, que nous étions partisans de l’imamat des femmes. Exploit remarquable de défendre en même temps (expression à la mode) le rejet de la mixité, donc ne pas admettre des femmes dans la salle de prière avec les hommes, tout en disant qu’une femme peut très bien diriger la prière dans cette même salle… Je vous avais dit qu’il faut deux chercheurs du CNRS pour comprendre. Ou, peut-être, nos amis n’ayant pas utilisé leurs yeux pour lire, mais un autre organe du corps à déterminer, n’ont pas fait leur travail de recherche correctement.
Projet, le mutazilisme et les ayatollahs
Car en effet, non seulement les porteurs du projet de la mosquée Fatima admettent la mixité dans la salle de prière, mais celle-ci n’est pas intégrale pour nous. Hommes et femmes se tiendront au même niveau, mais la répartition se fera (inchallah), droite-gauche, comme dans les lieux saints, plutôt que devant-derrière (comme cela se fait aussi dans les lieux saints). Autre subtilité qui a échappé à nos amis chercheurs, nous disons toujours que nous recommanderons à tous, hommes et femmes, de se couvrir la tête dans la mosquée. Chacun sera libre d’utiliser le moyen adéquat : chechya pour les hommes, foulard pour les femmes ; ou l’inverse, ou les deux, ou béret basque ou casquette retournée…seul le sombrero nous semble contre-indiqué (quoique Sylvie Taussig semble être une spécialiste d’Amérique du Sud, elle pourrait nous en avoir des pas chers…lol). Juste une petite remarque personnelle en passant, mon nom a été cité trois fois dans l’article. C’était apparemment trop compliqué comme nom, peut-être ont-ils eu peur d’un Eric qui passait dans le coin : la première mention de mon nom était correcte : Faker Korchane…hip hip hip…mais voilà que les deux fois d’après…c’est la boulette : FaDer Korchane. Ils ont changé mon nom à deux reprises. Les chercheurs du CNRS n’ont pas pu copier mon prénom correctement deux fois sur trois…la recherche française est en criiiise on vous dit.
Mais nous sommes porteurs de valeurs d’ouverture, de compassion et de pardon. Il n’y a pas de mal. Nos amis chercheurs n’ont rien compris à notre projet, ils se trompent sur mon « blaze » comme disent les jeunes…peu importe. Oui mais voilà, nos amis, (de sortie en goguettes, cette veille de teuf à l’occasion des vœux du président de la FIF), n’ont pas dit leur dernier mot. Cette fois, question manipulation et mauvaise foi. Mais laissons leur la parole :
« Les fondateurs des deux projets n’hésitent pas à parler de précédents dans le monde islamique, citant notamment les femmes scientifiques ayant marqué leur temps comme Asma Bint Assadb al-Furāt(m. 864) ou Tāhira Bint Aḥmad al-Tanūkhyya (m.1044). Or, cela ne signifie pas pour autant qu’elles ont été un jour imam, c’est-à-dire, qu’elles ont eu la possibilité de conduire des prières collectives. »
Je dois bien avouer qu’ils ont parfaitement appris leur leçon…pour une fois. Ils ont bien lu ce que j’ai moi-même écrit sur notre site (ici) dans un article intitulé « De la mixité et de l’imamat féminine ». Je me cite moi-même pour que nous puissions comparer, sachant que mon article a été publié le 21 janvier dernier, une dizaine de jours avant leur article :
« A noter qu’il semble que les mu’tazilites anciens n’aient pas permis l’imamat des femmes. Bien que les sources aient été systématiquement détruites, nous avons les traces de quelques femmes théologiennes mu’tazilites. Ainsi de la fille d’Abū ʿAlī al-Jubā’ī (m. 915), mais dont la postérité ne nous a pas rapporté le nom. Ou encore, Tāhira Bint Aḥmad al-Tanūkhyya (m. 1044), issue d’une famille mu’tazilite très connue d’Antioch ; ou encore Asma Bint Assad b. al-Furāt (m. 864), qui enseignait le fiqh hanafite à Kairouan, et qui était l’épouse du Cadi hanafite et mu’tazilite de Kairouan, Ibn abī-l-Jawād (m. 850). »
Présentés comme ils l’ont fait, mes propos avec la mention des mêmes figures, apparaissent comme une tentative de travestissement de l’histoire, alors que ceux-ci sont très clairs. Nous n’avons pas de traces, dans l’état actuel de nos connaissances, de femmes imames mu’tazilites. Comment appeler leur procédé ? Mensonge ? Manipulation ? Distraction due à un emploi du temps chargé, mauvaise foi éhontée et procédé abjecte ? Vous connaissez la réponse à ce genre de question…un peu de tout cela à la fois.
Après cela, nos « chercheurs », fatigués d’avoir fait autant d’effort, décident de ne plus être chercheurs, mais donneurs de leçons. Les petits coquins s’imaginent en ayatollah. Mais lisons plutôt :
« Ni le mutazilisme ni les différentes écoles juridiques existantes n’accordent à la femme le droit d’être imam. À quoi Fader [je vous l’avais dit] Korchane fait-il donc, théologiquement parlant, référence ? Le droit à l’interprétation pourrait lui reconnaître cette prétention, au regard notamment des circonstances contemporaines où l’égalité entre hommes et femmes est affirmée et réalisée. Mais cela reste, religieusement parlant, insuffisant ».
Apparemment les références auxquelles j’ai fait appel dans le Coran n’ont pas convaincu les petits ayatollahs. Ni les références à un certain nombre de grands théologiens et de fuqaha (canonistes), sans doute pas assez qualifiés pour nos promeneurs de la recherche. Ils n’ont pas relevé ce point, un petit détail pour eux et que je dis dans l’article déjà cité :
« Les imams chafi’ites Abū Thawr (m. 170 H./854), al-Muzānī (m. 264 H./ 876), Abū-l-Tayyib al Tabarī (m. 439 H./1058 ap. J.-.C.) ; l’andalou Averroès (m. 596 H./1198) ; le hanbalite Ibn al-Jawzī (m. 597 H./1201), ou encore Ibn ʿArabī (m. 638 H./1240), tous ceux-là ont autorisés l’imamat féminin de manière complète. Deux avis contraires existent avec As-Shāfiʿī (m. 204 H./820), l’un l’autorisant ; l’autre non (notamment dans un chapitre de son livre Al umm, dans un chapitre intitulé « la femme ne peut pas diriger la prière devant des hommes ») ».
Mais comme nous l’avons vu, pour nos ayatollahs, c’est insuffisant. Au nom de quoi ? Comment jugent-ils ? Sur quels critères ? A partir de quels arguments théologiques ? Mystère. Mais bon, chercheurs, manipulateurs, ayatollahs, les titres s’accumulent.
Voici une autre petite perle de nos rédacteurs ayatollahs en goguette :
« Le mutazilisme est certes l’école de pensée la plus libérale et la plus raisonnée qui soit, mais pour autant, elle ne peut concéder aux néo-mutazilites, le droit de s’affranchir de ses préceptes fondamentaux »…
Ah bon ? Je me revendique du mu’tazilisme, j’ai co-fondé avec Eva Janadin et quelques autres l’Association pour la renaissance de l’islam mutazilite (ARIM). Je consacre ma vie à l’étude de cette pensée, dans son aspect intellectuel mais aussi spirituel. Et je ne suis pas le seul. Nous sommes nombreux, nous nous voyons, nous en discutons, nous lisons, nous nous enseignons et nous nous apprenons les uns des autres. Comment le mu’tazilisme ancien pourrait nous « concéder » un droit quelconque. Un ami m’a proposé une idée, nous réunir et invoquer, lors d’une table tournante, l’esprit d’al-Jubā’ī, ou du cadi Abdel Jabbār peut-être ? et leur demander une ijāza (autorisation d’enseignement) ? Nous considérons le mu’tazilisme (ou néo-mutazilisme si vous voulez), comme une tradition vivante qui est représentée par nous-mêmes, mais aussi par d’autres. D’ailleurs, la précision historique sur le fait que les mu’tazilites anciens n’avaient pas autorisés l’imamat féminin, était pour rendre justice de l’existence de mutazilites contemporains, qui eux, rejettent cet imamat. Mais eux, contrairement à nos « chercheurs », nous ont contacté, nous avons échangé sincèrement, et les propos des uns et des autres ont été pris en compte et respectés. Sans que l’un soit gagné à l’avis de l’autre. Procédés qui n’entrent peut-être pas dans la méthodologie de Sylvie Taussig et Karim Ifrak…je ne sais pas. D’ailleurs, l’appartenance au mutazilisme, avec toute sa diversité, était établie à partir du moment où l’on adoptait les cinq principes (Unicité de Dieu / Justice de Dieu / Promesse et menace / Demeure intermédiaire / Ordonnancement de faire le convenable et interdiction du blâmable). Là, c’est pas évident.
Ad hominem
Jusque là, j’ai présenté les chose de manière légère, après tout, parfois certaines choses sont si tristes, qu’il vaut mieux en rire. Sinon, c’est désespérant. Car à partir de là, les accusations réelles contre nous, les porteurs des deux projets, se font ad hominem. Ainsi, les auteurs écrivent que :
« dans ce cas, l’allusion (incohérente et inexacte littéralement) du projet Fatima au mutazilisme vise à les protéger de toute accusation d’innovation égarée ou néfaste (bidaa) qui risque de les faire condamner aux yeux des musulmans qui ne relèvent pas de leur clientèle particulière. »
J’insiste ici sur les deux derniers mots. Ainsi, le projet Fatima, dont je rappelle qu’il est bâti sur deux jambes, si j’ose dire : l’une mutazilite (que je représente) ; l’autre soufie akbarienne (selon la pensée d’Ibn Arabi), représentée par Kahina Bahloul ; ne pourrait pas se revendiquer pleinement de l’héritage mutazilite. Ce serait incohérent…Pourquoi ? Ce serait inexact ? Ah bon ? Pourquoi ? N’attendez pas de réponses, il n’y en a pas. En parlant de rigueur de la recherche, il n’y en a aucune ici. Circulez, il n’y a rien à voir. Que des accusations. Si les auteurs connaissaient leur sujet, ils sauraient que les mu’tazilites, anciens et nouveaux, sont déjà accusés d’être des ahl al bidʿa, gens de l’innovation ; ahl al awhām, gens des illusions ; mu‘attila, ceux qui mettent des limites à Dieu. Rassurez-vous donc, amis « chercheurs », nous n’avons pas de crainte des accusations, elles sont déjà là. Et notre « clientèle particulière » comme vous le dîtes comme si vous parliez de membres d’un club d’amateurs mâles de cigares cubains, il s’agit de musulmans et de non-musulmans qui veulent, pour les uns connaître apaisement et avoir des éléments de réponses à la question du sens en islam ; pour les autres, enrichir leur spiritualité ou se rassurer sur l’existence en islam, d’autres manières de voir et de penser. Des manières plus libérales, et plus ouvertes aux interrogations, à la critique constructive et qui se méfie de la « pensée magique », si courante de nos jours.
En outre, l’ignorance, pardon du mot, crasse, pour l’ensemble de nos activités est coupable de nombreux jugements expéditifs. Ainsi nous disent Sylvie Taussig et Karim Ifrak :
« Si le projet d’imamat féminin ne peut prétendre s’appuyer sur les écoles juridiques ou théologiques, il ne paraît pas non plus vouloir développer une nouvelle école juridique, ce qui pourrait faire sens dans le contexte occidental mais demanderait un effort doctrinal intense. »
A quoi je leur demanderai « qu’en savez-vous ? ». Avez-vous parcouru tout notre site ? Avez-vous lu tous nos documents ? Nous ne prétendons pas avoir déjà créé une nouvelle école juridique, mais clairement l’époque est à la réflexion. On parle même de « shariʿa ou de fiqh des minorités » (fiqh al-aqaliyyāt).
Nous ne nous en revendiquons pas mais cela existe chez les majoritaires. Il est normal qu’un travail de ce type ait cours chez nous, les libéraux, pour faire simple. Mais au nom de quoi, encore une fois, se permettent-ils de dire que l’imamat féminin ne peut s’appuyer sur des écoles existantes, quand bien même leurs positions historiques étaient le refus ? Jean Calvin ou Martin Luther n’ont pas admis le pastorat pour les femmes à ma connaissance. Aujourd’hui il existe bien des femmes pasteures et même, évêques dans l’Église anglicane ou luthérienne. Autrement dit, les choses changent.
Mais après les accusations méprisantes de clientélisme ; les auteurs osent même s’attaquer à nos personnes. Ainsi,
« [le projet des mosquées] passe fortement par les médias et les réseaux, et émane de personnalités connues par ces moyens plus que par une inscription dans les milieux musulmans, ou qui arrivent à être connues par lesdits milieux du fait de leur maîtrise des techniques de communication et des médias. Le modèle est ici la célèbre rabbin Delphine Horvilleur (Mouvement juif libéral de France). »
En somme, nous sommes tous, Anne-Sophie Monsinay, Eva Janadin, Kahina Bahloul et moi-même, des communicants. On brasse de l’air pour pas grand-chose, mais on arrive à faire du bruit, et c’est l’essentiel. Sur le modèle, nous disent nos amis « chercheurs », de la rabbin Delphine Horvilleur…qui se retrouve embarquée dans cette histoire sans avoir rien demandé à personne. Donc, Madame Horvilleur est une bonne communicante, mais tout ce qu’elle dit ne repose sur rien. Elle sera ravie de l’apprendre. Mais cela montre la capacité de nos amis « chercheurs en goguettes » d’émettre des jugements à l’emporte pièce.
J’ai fait grâce aux auteurs d’énormités sur lesquelles je passe, et dont je sais que d’autres auront des choses à dire, comme sur le soufisme « dualiste » ou non ; ou encore sur la question de savoir ce que feront les femmes imames en cas de menstruation… Voici une nouvelle objection, tout à fait risible :
« [le projet] tend à enfermer l’islam dans l’islam des mosquées, autrement dit, [il] tend à représenter l’islam comme une religion qui se pratique à la mosquée au mépris de ses formes variées (et sur la question des femmes, leur présence à la mosquée n’est pas recommandée). »
Laissons la recommandation qui existe dans le fiqh faite aux femmes de prier chez elles. Le fiqh est très très loin d’être sacré. Mais cela, les auteurs le savent-ils ? Par contre, comment penser le religieux, sans un minimum de partage spirituel ? La mosquée est le lieu dans lequel les musulmans vont se ressourcer spirituellement, comme le font les chrétiens dans les églises et les temples, et les juifs dans les synagogues par exemple. C’est l’occasion de donner à la religion l’opportunité de fabriquer, au minimum, du lien social. Il est normal que nous voulions vivre cela aussi. En outre, notre discours est loin d’être présent dans les mosquées. Ce sera l’occasion, d’autant plus que nous ne vivons pas cloitrés dans les lieux de culte. Accusation ridicule et risible. Mais parfois, il est bon de rappeler des évidences.
Enfin, et là on touche le fond.
« Par ailleurs, [le projet de mosquée libérale] se focalise aussi sur des figures charismatiques qui visent peut-être une gratification directe et immédiate, sous les auspices de la Sainte Ignorance décrite par Olivier Roy. »
D’emblée, saluons le « peut-être », ce qui semble laisser la possibilité que ce ne soit pas le cas. Voici l’accusation la plus courante de tous les milieux traditionalistes, conservateurs, salafistes, et autre forme d’arriération, tiennent contre nous. Deux chercheurs du CNRS reprennent les accusations les plus viles, les plus faciles, et les plus hostiles à notre démarche de sincérité. Que les gens ne soient pas d’accord, qu’ils nous disent que nous nous trompons, très bien. Pas de souci. Mais si nous nous trompons, nous le faisons en toute sincérité. Quelle « gratification directe et immédiate » convoitons-nous ? Nous faire insulter presque quotidiennement sur les réseaux sociaux ? Voir des proches s’éloigner de nous, gagnés qu’ils sont par les discours immobilistes dominants et dont des chercheurs du CNRS se font les échos ? Ou encore les menaces de nous brûler dans notre mosquée que nous avons reçues ? Et les attaques directes qui visent personnellement Kahina Bahloul parce que plus médiatisée ? Peut-être nos auteurs pensent que la médiatisation est une gratification ? Se regarder dans un écran, ou dans la presse ? Peut-être y voient-ils de la gloire ? Pas nous. Peut-être ces gens ont-ils écrit ce qu’ils ont écrit dans l’espoir de se faire bien voir par une majorité conservatrice qui s’empressera d’utiliser un article écrit par « deux chercheurs du CNRS », de les inviter et d’en faire des candidats au prix Nobel.
D’ailleurs, j’ai souvent évoqué dans cette réponse l’article que j’ai écrit sur la mixité et l’imamat féminin. Article qui a été utilisé par nos chercheurs. Dans cet article, j’ai évoqué un imam salafisant dont, à l’évocation de l’imamat féminin, l’esprit enflammé s’est imaginé des femmes « guidant la prière en jeans serré, sans foulard et avec un pull dont l’échancrure du décolleté est pour le moins malséante ».
Eh bien vous savez quoi ? C’est ce même imam salafisant qui est le premier à s’enthousiasmer pour ce gloubiboulga appelé article. Mais laissons le cheikh parler :
« Je vois que Kahina Bahloul tout comme Faker Khorchane [sic, décidément ces gens en veulent à mon nom] usent des mêmes procédés. Ils dénoncent un article à leur yeux non scientifique et non objectif. Mais je pense que la seule lacune de cet article, c’est qu’il fait voler en éclat la pseudo islamité de ce projet. »
Nous sommes faits, selon ce respectable monsieur. Il nous met au défi, Kahina Bahloul et moi-même de « [cesser] de hurler au loup, et montrez que [nous] av[ons] des arguments meilleurs et fondés. » J’espère sincèrement ne pas avoir déçu ce respectable monsieur (mais si ce n’est pas le cas, je pense quand même pouvoir trouver le sommeil…normalement). Puis il rend hommage aux Dupond et Dupont chercheurs (c’est très amical, la preuve : 😉 ) :
« Je ne terminerai pas ce commentaire sans dire bravo à Sylvie Taussig et Karim Ifrak pour la qualité et la profondeur de leur article. Votre angle d’attaque du sujet est pertinent à mon sens. »
Magistral ! D’aucuns appellent même cela « le baiser du serpent ».
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