On confond trop souvent foi et croyance. Or, ce n’est pas seulement une affaire de mots. Dans ses traductions du Coran, Maurice Gloton a choisi judicieusement de ne pas traduire l’imân par croyance mais par l’actualisation du Dépôt confié. Nous sommes ici bien loin du registre de la simple croyance ou de l’opinion, mais dans celui d’une expérience et d’un état de l’être.
La foi vient du latin fides (confiance, fidélité) ou encore feodus (traité, alliance). Il s’agit donc d’être garant(e) d’une responsabilité, de respecter un pacte fait avec Dieu en actualisant le Dépôt qu’il nous aurait confié : ce dépôt peut se comprendre comme une sorte de trésor contenant l’ensemble de qualités et vertus qu’il est de notre ressort de mettre en œuvre au cours de notre vie. Il s’agit de rester fidèle à Dieu : non en se soumettant mais en restant loyal(e) en vertu du cadeau qu’Il nous a donnés : en nous élevant vers Lui, en nous unissant à Lui grâce à l’actualisation de Ses propres qualités qu’Il a déposées en nous.