Mutazilisme

Association pour la renaissance de l'islam mutazilite (ARIM)

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Le mutazilisme au Maghreb / Partie 2. La restauration sunnite

Cet article fait suite à une première partie que vous pouvez consulter ici. Dans la première partie, il a été question de l’établissement de l’État aghlabide et de l’établissement d’une première judicature mutazilite. Mais avec Muhammad Ier, les choses changent, et le sunnisme malikite prend de l’ampleur. Suite des événements… 

Muhammad Ier (841-856), favorise le malikisme suite à la tentative de son frère, Abû Ja’far Ahmad de lui prendre le pouvoir en 846. Après une série d’événements et un intermède d’un an, Muhammad Ier parvient à reprendre les rênes de l’État. Cela fut possible parce que Muhammad Ier avait reçu l’appui des malikites, des religieux mais aussi des masses. Contrairement à la politique d’équilibre de ses aïeux, Abû Ja’far se montra hostile au ahl al hadîth (partisans du hadith) et tenta d’importer la mihna (épreuve) en Ifriqiya contre le chef incontesté des sunnites maghrébins de l’époque, l’imam Sahnûn (776-854). Il s’attaqua aussi aux Banû Humayd, aristocrates malikites proches conseillers des émirs aghlabides.

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Le mutazilisme au Maghreb / Partie 1. L’Ifriqiya aghlabide

Le Maghreb (Occident arabo-musulman) présente actuellement un paysage religieux assez original par rapport au Machrek (Orient arabo-musulman). En effet, l’Orient, bien que majoritairement musulman sunnite, compte beaucoup de variétés, internes et externes. Par externes, j’entends les autres religions, christianisme, judaïsme voire d’autres. Mais mon intérêt dans cet article concerne la diversité interne. Par interne, j’entends la diversité dans l’islam.

Toutes les écoles juridico-rituelles (madhâhib / singulier madhhab) sont représentées avec des majorités variables entre les régions (entre hanafites, chafi’ites, malikites et hanbalites notamment via leur excroissance actuelle, qu’est le salafisme). Mais le Maghreb présente une incroyable homogénéité, en raison de la domination quasi exclusive du sunnisme malikite.

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LIVE HIHI « Vers un renouveau mutazilite ? » (HIHI TV, Bruxelles, 23 décembre 2017)

Retrouvez sur le lien suivant l’ARIM qui a pu participer au LIVE HIHI à Bruxelles le 23 décembre 2017. Nous avons eu la chance d’être interviewés et de représenter notre association autour du thème suivant : « Vers un renouveau mutazilite ? ».

Merci à toute l’équipe de HIHI TV pour cette opportunité !

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Muhammad est mort. C’est le mektoub #3

Vidéos du colloque « Les réformistes musulmans et leur rayonnement dans l’espace francophone »

Retrouvez sur le lien suivant les vidéos du colloque sur « Les réformistes musulmans et leur rayonnement dans l’espace francophone », organisé à l’EHESS les 29 et 30 septembre 2017 par Steven Duarte, Omero Marongiu-Perria et Djuhra Benchir.

C’est au cours de ce colloque que l’ARIM avait pu être représentée par notre porte-parole, Imaad Hallay.

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Mawlid 1439 Moubarak

Ce vendredi 1er décembre 2017 correspond au 12 rabi’ al awwal de l’année 1439 selon le calendrier hégirien. Autrement dit, en ce jour, les musulmans célèbrent la naissance du prophète Muhammad (s*).

C’est un jour de joie et de partage, l’occasion pour les proches de se voir, et d’échanger des douceurs (en Tunisie, c’est une crème à base de graines de pin d’Alep, assidat zgougou), mais aussi et surtout, de méditer sur la vie du prophète, et de s’inspirer de lui comme modèle.

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Les usages de la raison en islam

Telle qu’elle a été pensée dans le cadre du désenchantement du monde, la raison est à un concept à prendre avec des pincettes car elle participe d’une vision positiviste du fait religieux, inefficace pour toute personne désirant nourrir sa dimension spirituelle.

Mais l’histoire de l’islam nous offre bien des trésors pour comprendre la manière dont le Coran et les rationalistes musulmans (dont les mutazilites) ont abordé la notion de raison : à travers le concept de ‘aql. Il s’agit de faire la part des choses entre une raison positiviste asséchant la spiritualité et une raison intuitive participant à la connaissance spirituelle, que l’on pourrait qualifier de « rationalité mystique ». Cet article fait suite à ce qui a déjà été traité précédemment ici.

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Est-ce un mal que de vouloir séculariser l’islam ?

Dans « Réformer l’islam ou le brader », Sofiane Meziani affirme que la modernité aurait anéanti « l’invisible » et que « seul subsiste l’aspect « physique » de l’existence humaine, la dimension métaphysique ayant été balayée de la conscience humaine ». Il poursuit ainsi :

« Faire le jeu de la laïcité, et de la modernité de manière générale, revient à contribuer au démantèlement de la conscience religieuse, car la modernité consiste justement en une neutralisation de la transcendance au profit de l’immanence ; c’est, plus clairement, l’abolition du sacré au bénéfice du profane. »

Si je suis effectivement d’accord avec le constat que nous vivons dans des sociétés très matérialistes qui n’ouvrent aucun espace (ou très peu) pour que les individus développent leur dimension spirituelle, il ne s’agit pas non plus de rejeter l’immanence, la matière et le visible, au sein desquels on peut tirer des avantages spirituels à condition d’en faire bon usage.

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Compte-rendu du colloque « Les réformistes musulmans et leur rayonnement dans l’espace francophone »

Assister à un colloque d’une envergure internationale et qui porte ambition monumentale est le vœu de n’importe quel musulman éclairé. Rassembler un tel panel de spécialistes est déjà un exploit en soi.

C’est ce que Steven Duarte (direction scientifique, maître de conférences arabe / islamologie à l’Université Paris 13), Omero Marongiu-Perria (chercheur associé à l’Institut pour le pluralisme religieux et l’athéisme – Université de Nantes) et Djuhra Benchir (aumônier militaire du culte musulman (ministère des Armées – Paris École Militaire) ont réussi à faire les 29 et 30 septembre dernier à l’EHESS (cf. ce lien pour plus d’informations).

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La vieille rengaine du monstre difforme de la « modernité occidentale »

Dans Saphirnews, plusieurs articles de Sofiane Meziani sont récemment parus, suivis d’une réponse d’Omero Marongiu-Perria. Le 17 octobre dernier, Sofiane Meziani a lui aussi usé de son droit de réponse. Il s’agit ici de nous pencher sur un article écrit par ce dernier le 22 septembre et intitulé « L’islam, la déconstruction et le redressement de l’Occident ».

Le postulat de départ de Sofiane Meziani est le suivant : la modernité ne serait qu’une entreprise de désenchantement du monde, de sécularisation et de désacralisation qui mènerait à sa perte l’islam.

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