Qui es-tu ?
C’était un long corridor
Sans lumières
Ou de lumières noires
Rouges peut-être
Elles me fouettaient
Me mordaient
Me lacéraient
Ces pensées qui m’encerclaient
Et moi je cherchais
Et moi je me demandais
Qui es-tu, toi présent avec insistance
Toi que les autres se sont approprié
Les autres, porte-parole de tes chuchotements, ton sabre, et tes tempêtes de colère…
Une fleur dans un champ parmi tant d’autres
Je suis anonyme
Mais je souffre
Ma voix se dissout dans ma sève qui bouillonne
Révoltée en silence
Le corridor et ses chauves-souris… une métaphore ?
La solitude dans ce chemin pousse au délire
Qui es-tu toi le silencieux qui souris
Dans un nuage, une rose fraîche ou une brise soudaine
Qui es-tu ?
Je marche
Je tâtonne
Le corridor me parle
Je marche
Je n’arrêterai pas