Par le nom de l’Être, le maternant, le nourricier.
Ainsi commence le mois sacré d’une religion cosmique. L’inscription de cette spiritualité dans le cosmos, dans l’ordre et dans l’harmonie ne fait aucun doute. S’offrant tantôt à l’astre solaire et tantôt au satellite lunaire pour établir les moments des événements qui cadencent la vie en islam. Harmonie impliquée dans la mobilisation de la station verticale et celle horizontale, pratiquées lors de l’exercice même de la prière.
Le soleil, la lune ; le vertical, l’horizontal ; le masculin, le féminin. Et au sein de cela le mois de Ramadan.
Délesté de toutes les représentations et projections que ce cycle lunaire peut être l’objet, il reste dans l’histoire comme l’instant de l’inspiration primordiale et s’offre à travers les âges comme un écho ou comme un phare de la position spirituelle à adopter.
Ramadan est d’abord une période d’effort spirituel. Il s’agit d’une période pendant laquelle des individus, de manière synchrone et intense, orientent leurs énergies spirituelles vers ce phare, cet objectif indistinct, cet inconnu nourricier. En cela, l’aspect matériel du Ramadan est secondaire voire nuisible si on s’y résume.
Alors joie dès lors que ce moment de convergence spirituel advient.
Bonheur lorsqu’après l’effort spirituel, l’individu saura se reconnecter à ses semblables sans qu’il oublie qu’il est le fruit d’un père et d’une mère, qui ont pu le couver comme le couple de la nuit et du jour couve le monde.
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