Dans la matinée du 6 février 2013, Chokri Belaïd, une figure importante de la gauche tunisienne, combattant pour la dignité humaine et pour la justice même sous le régime dictatorial de Ben Ali, a lâchement été assassiné devant son domicile à Tunis.
Il a été enterré vendredi 8 février accompagné de dizaines de milliers de tunisiens. Malgré sa défense des opprimés sous la dictature et la défense des classes les plus défavorisés aujourd’hui, certains refusent de prier Dieu d’accepter l’âme du défunt sous prétexte qu’il n’était pas musulman. Autrement dit, si un être connu pour ses excès et sa vie « mauvaise » nominalement musulman meurt, il est juste de prier sur son âme. Mais si un juste, qui ne parlait pas de religion meurt, il est exclu de la communauté des croyants de manière posthume, et sans aucune justification.