Islam ne veut pas dire « soumission », c’est un nom propre qui mêle deux mots istislâm (se soumettre, se rendre), et salâm (paix). La paix. Qui peut se vanter d’être contre ? Les bonnes intentions et les belles-âmes sont légions.

Pourtant, parmi ces belles-âmes, se trouvent nombre d’esprits chagrins, qui, tout bien intentionnés qu’ils soient, dénoncent des groupes ethniques, religieux, ou autre, et y associent via des procès d’intention, des accusations de doubles discours, prétendus symboles de la nature foncièrement violente de leurs auteurs. Cette attitude n’encourage pas au respect, condition sine qua non de l’échange, du dialogue avec l’autre, et donc de la paix.

Pour ce faire, nous devons apprendre à connaître l’autre, savoir en quoi nous convergeons et en quoi nous divergeons, connaître les griefs de l’autre contre moi, et lui connaître les miens contre lui, non dans le but de relancer ou de réchauffer les anciennes haines, mais pour éviter les procès d’intentions, et les insupportables accusations de double langage. En reconnaissant nos points communs et nos points divergents, nous reconnaissons l’identité de l’autre. De cette manière, nous reconnaîtrons aussi, par effet miroir notre propre identité. Disons-nous les choses en face une bonne fois pour toute, crevons l’abcès, et guérissons ensemble en bâtissant un projet d’avenir commun.

La Rencontre d’Assise, dont nous fêtons actuellement le vingt-cinquième anniversaire, était une première étape importante que nous pouvons inscrire dans ce sens. A nous maintenant de lui donner un avenir, de faire fructifier cette Rencontre en contribuant à l’établissement de la paix.

« Parmi Ses signes : la création des cieux et de la terre ; la diversité de vos langues et de vos couleurs. Il y a là vraiment des signes pour ceux qui savent. » (30:22)