L’ignoble attaque qui a ensanglanté Manchester ce 22 mai 2017 nous a réveillés quelque peu du contexte silencieux des élections françaises. Bien entendu, les attaques en Occident forment une minorité face aux divers attentats à travers le monde musulman. A titre d’exemple, l’année 2017 compte 812 morts dans le monde pour cause d’attentats commis par des groupes terroristes affiliés à l’idéologie jihado-salafiste. En dehors du monde musulman, 43 morts sont à déplorer, soit 5,3 % du nombre total.
Réaction
A l’annonce d’une attaque terroriste, quel musulman d’Occident n’a jamais espéré qu’elle ne soit pas commise par des musulmans ? Nous ne comptons pas le nombre de fois, lorsque le présumé coupable est annoncé, ou cet « espoir » a été brutalement balayé. Pour ma part, il n’est pas ici question de considérer les autres attentats comme négligeables, mais plutôt une volonté de ne pas être associé de près ou de loin à cette barbarie. Ajouter l’indignation à la honte double le sentiment de dégoût.
Le fait qu’ils soient musulmans renforce automatiquement les groupes identitaires qui voient la présence de l’islam en Occident un danger en soi. Face à cette amère constatation, le musulman (comme le non-musulman) s’est habitué à l’évocation d’un nom à consonance islamique, comme si tuer des innocents dans un lieu public constituait l’ADN de cette religion.
En ce mois de ramadan, l’heure est à la spiritualité et à la raison d’être du jeûne, toucher du doigt la souffrance humaine, et non la détruire. Eux distinguent le ramadan comme une période propice aux attaques, nous pensons que ce mois est au contraire favorable à la déconstruction de cette idéologie.
Se peut-il qu’il soit trop tard pour inverser ce lieu commun ?
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