On a coutume de résumer et réduire l’islam sunnite, voire l’islam en général, à ses cinq piliers : profession de foi, jeûne, prière, aumône et pèlerinage.
Malheureusement, cette habitude a fait que beaucoup de musulmans (et de non-musulmans) imaginent que puisque ce sont des piliers, alors il serait légitime, d’une part, de ne jamais y toucher, et d’autre part, de se réduire à ces éléments comme si ceux-ci étaient supérieurs à toutes les autres valeurs éthiques de l’islam.
Réduire ces piliers à de simples gestes et obligations risque de donner l’illusion que l’islam ne serait qu’une religion de rituels comme s’ils étaient une fin en soi. Or, le rite a une valeur symbolique et effective bien plus large que le geste en lui-même. Ces piliers font penser que les rituels sont des objectifs et non des moyens d’accomplir quelque chose de plus grand. Ne pas être conscient(e) de cela risque de nous faire passer dans l’adoration des rites au point d’en faire des idoles et de ne les exprimer que dans leur dimension visible. Accomplir les rites ne doit pas nous faire oublier qu’ils doivent inspirer notre comportement quotidien et déborder du cadre du rite pour nous faire agir de manière éthique. Ainsi serait-il plus efficace, plutôt que de savoir si une manière de prier, de faire le pèlerinage ou de manger est halal ou haram, de concentrer notre énergie sur la manière dont nous pouvons nous comporter avec autrui et dans notre société afin de respecter l’esprit des rites.
Il ne s’agit pas de les faire disparaître, mais de leur redonner toute leur force et de les englober dans des principes plus profonds et plus larges visant à inspirer au croyant un comportement éthique et responsable en vue du progrès de l’humanité.
Le rite doit être un vecteur, un moyen, une sorte de madeleine de Proust pour se souvenir des objectifs plus grands auxquels le croyant doit se consacrer au quotidien, notamment dans ses relations avec les autres. Le rite ne doit surtout pas être un but en soi ou un aboutissement mais un moyen de se remémorer (sens du dhikr) régulièrement qu’il ne doit pas perdre son cap : s’approcher toujours plus de ce qui le transcende, ce qui le dépasse pour le sortir de son petit moi ordinaire. Cela permettrait de redonner à ces rites toute leur puissance évocatrice, dans laquelle le croyant peut puiser ses forces pour ensuite agir en société.
Enfin, ces cinq piliers traditionnels sont tirés d’un hadîth alors qu’il serait plus légitime d’utiliser le Coran pour y mettre en valeur les motifs récurrents et en faire des principes fondamentaux. Ainsi, il est temps que le rite, dans le sens où il permet de méditer sur ses aspirations spirituelles les plus profondes, soit un moteur d’engagement social pour le fidèle et non un moyen de s’enfermer dans son ego et de se déconnecter du Tout qui l’entoure.
Nous présentons donc ici le principe fondamental de l’islam dont découlent quatre grands concepts coraniques à l’intérieur desquels chacun est libre de replacer les rites. Nous choisissons ces thèmes pour élever les piliers de l’islam car ils se retrouvent de manière récurrente dans le Coran et structurent le texte. Bien entendu, la liste est loin d’être close !
Un principe fondamental – Prendre conscience du Tout
C’est ce que nous dit le concept du tawhîd : l’Unité divine, dont témoigne la formule de la profession de foi : Lâ ilaha illâ-Llâh wa Muhammad rasûlu-Llâh. Pour mieux comprendre ce qu’est ce Tout, penchons nous sur l’étymologie, la racine whd. Elle désigne ce qui est seul, unique, ce qui est réduit au nombre de un. C’est ce qui s’unit, se réunit et ne fait qu’un.
Cette notion de totalité peut se comprendre grâce à l’idée du système qui désigne tout ensemble d’éléments interagissant entre eux. Le système unit ce qui est pluriel, multiple grâce à des interactions. Ce sont ces dernières qui en font un Tout, interdépendant, harmonieux et cohérent. Lorsque les musulmans proclament l’unicité divine, il ne s’agit pas de voir cela comme une naïve supériorité du monothéisme sur le polythéisme, l’affirmation va bien plus loin. Dire qu’il n’y a de dieu que Dieu, ou qu’il n’y a de réalité que Dieu, c’est prendre conscience que nous faisons partie d’un Tout uni par des liens d’interdépendance. C’est réaliser que rien n’est isolé et indépendant, que rien ne peut fonctionner en dehors de l’alliance et la complémentarité de tous ces éléments.
En nous demandant de nous consacrer à l’unité de Dieu, à sa grandeur, sa transcendance et son immanence, à son ubiquité, son omniscience, en nous demandant de méditer sur la nature et l’harmonie du cosmos, Dieu, à travers le Coran, nous incite à prendre conscience que nous appartenons à ce Tout et que le but est de préserver son équilibre et ses liens.
Une merveilleuse phrase de Farid-ud-Din ʿAttâr dans La conférence des oiseaux (Paris, 2002, p. 40) résume cette nécessaire découverte que nous appartenons à quelque chose de plus grand :
« Les secrets du soleil t’attendent et tu te perds, pauvre de toi, dans le plus banal des atomes. Le Tout t’espère et que fais-tu ? Tu contemples ton petit doigt, aveugle à ton âme éternelle ! Si tu es un être accompli, choisis le Tout et vois le Tout, cultive le Tout, sois le Tout ! »
Découlent de cette prise de conscience quatre autres principes.
1) Se consacrer à la préservation de la Vie
Pour savoir si une action est bonne, elle doit avant tout préserver la Vie, la faire grandir et s’épanouir. Il s’agissait justement de l’éthique de vie choisie par la société tribale nouvellement convertie de Muhammad. Être prudent, c’est chercher à préserver la Vie. La prudence incite à cultiver cette dernière. Dans le Coran, nombreux sont les appels à la préservation, à la nécessité de se prémunir et de se protéger.
Dieu est le Vivant, celui qui fait vivre et revivre à partir du mort, c’est celui qui fait perdurer le Tout. Se mettre en danger pour rien, massacrer d’autres êtres humains, abîmer la nature, c’est aller à l’encontre de ce principe créateur. Le comportement adéquat est donc d’être prudent, de ne pas prendre de risques inconsidérés pour soi et les autres.
L’ittiqâ’ du Coran incite à ce comportement pondéré. Habituellement traduit par « crainte de Dieu » ou encore « piété », il s’agit, selon Rachid Benzine, d’une notion tribale qui consistait à prendre ses précautions (waqâya) pour éviter un dommage, un malheur, ou les conséquences néfastes d’un acte.
Se préserver et préserver les siens, c’est évaluer une situation, et faire un choix qui puisse conduire à un bénéfice ou bienfait. La taqwâ est donc à prendre de manière pragmatique, comme règle de vie permettant la survie grâce à un comportement juste, prudent et proportionné.
2) S’allier et se relier
S’allier à autrui découle de la consécration au Tout. L’individu n’est rien sans les autres, il a besoin de se relier à ces derniers, par des pactes, des alliances, des consensus et des échanges fructueux.
Le Coran fait à maintes reprises référence à ceux qui préservaient ces liens d’alliance : on les appelle les bel-agissants, les sâlihûn, ceux qui font des œuvres dites salutaires (sâlihât) ou encore les pieux. Mais comment déterminer le critère d’une œuvre pieuse et salutaire ?
Produire des œuvres salutaires ne revient pas à se contenter d’accomplir à la lettre les rites de l’islam et d’en faire toujours plus, mais à opter pour un comportement qui incite, selon l’étymologie de slh, à préserver le bon état d’une chose et à choisir ce qui présentait un intérêt pour le bien commun. Le pieux, le sâlih, est celui qui écarte les nuisances et cherche à tisser des liens entre les êtres.
Ce comportement vise à s’adapter, à faire une chose qui convient, à arranger, ajuster et rétablir le bon ordre. Il s’agit aussi de réconcilier, s’allier et faire la paix avec quelqu’un. L’idée est de préserver l’alliance des hommes, la bonne entente, de prendre en compte autrui et de garder les choses en bon état pour survivre et se développer.
S’allier, c’est aussi se relier à l’autre, c’est accorder sa confiance, c’est compter sur lui et préserver les liens entre tous les Hommes. Cette idée de confiance se retrouve dans une racine coranique très fréquente : ‘mn. Elle a donné le terme imân (foi), amân (sauvegarde) et mu’minûn (alliés, ceux qui s’accordent mutuellement la sauvegarde). Cette racine fait référence à l’idée de confiance, sauvegarde et protection.
L’alliance avec Dieu et la confiance en Lui doivent nous inciter à nous consacrer entièrement à cette préservation des relations entre les Hommes. Le verbe amana est très fréquent dans le Coran et rejoint l’idée de la nécessité de pouvoir compter sur autrui pour survivre et s’accomplir. Il ne s’agit pas d’une confiance aveugle et naïve mais d’une confiance réfléchie, celle qui me permettra de m’allier à celui qui assurera le bien-être de l’humanité. Le pacte et l’alliance permettent le culte de la Vie et ne visent pas à exterminer l’autre, qui ne doit pas être vu comme un rival mais un allié vital et un compagnon.
Ainsi, c’est proclamer haut et fort la nécessité du don et du lien : à travers l’altruisme (car on ne peut vivre sans l’autre, ni matériellement ni spirituellement), la protection de l’environnement (car on ne peut survivre sans les bienfaits que nous procure la nature) et du dépassement de son ego ordinaire (car on ne peut s’accomplir si l’on ne fait que rester à la surface de sa singularité d’être humain). Comme le dit Abdennour Bidar (Les Tisserands, Paris, 2016, p. 132-133), il est nécessaire de se relier à ce Tout pour grandir en humanité et vivre dans une symbiose globale :
« Chaque élément du Triple Lien (NDLR : à soi, aux autres, à la nature) vise une telle relation symbiotique amoureuse. Une relation donnant-donnant, gagnant-gagnant, inspirant-inspirant, fondée sur un amour synonyme de « souci de l’autre », de « prendre soin » (take care) (…) Ce modèle symbiotique est très justement considéré par l’association Interactions TP-TS comme universel, c’est-à-dire comme étant une exigence fondamentale de toute forme de vie : « Nous avons beau savoir que le tout est plus que la somme des parties, qu’il s’agisse d’une société, d’une famille, d’une équipe, d’un corps humain, d’un cerveau, nous avons du mal à réaliser que ce qui fait la vie, la valeur de l’ensemble, ce sont les liens, les interactions transformatrices entre leurs différents éléments. (Plus les échanges sont denses, riches, plus l’ensemble est capable d’évoluer). Quand les échanges sont pauvres et se raréfient, tout système court à sa perte. Vivre, c’est créer et entretenir des relations. »
Ces liens d’interdépendance nous incitent à nous consacrer au don. Cette éthique structurait le monde du désert et l’univers de Muhammad, où le don était la base du pacte social. L’hospitalité et la générosité permettaient de garantir la survie des sociétés bédouines et tribales. Le terme coranique hadâ signifie non seulement la bonne guidance, sur laquelle nous reviendrons, mais aussi faire un cadeau et offrir son hospitalité.
Le don est aussi celui de la nature, si exubérante et inattendue dans les oasis. Le Coran insiste à de multiples reprises sur la méditation de la création divine qui apporte la subsistance quotidienne. Cela doit nous inciter aujourd’hui à développer notre conscience écologique, qui nous appelle à concevoir le monde de manière systémique, dans lequel nous sommes en symbiose avec tous les cycles de la vie (animal, végétal…) et que si nous en détruisons ne serait-ce qu’un seul, nous serons voués à la mort.
Enfin, et bien sûr, la zakât (aumône) entre dans cette nécessité du don et vise l’égalité des échanges permettant l’harmonie. Il faut donc prendre conscience que ce geste d’aumône ne nous est pas demandé seulement pour faire une bonne action, obtenir des grâces divines ou se purifier mais bien pour préserver le Tout.
3) Se consacrer à la connaissance
On entre ici dans une nécessité : connaître pour mieux agir comme citoyen et ne pas s’en tenir uniquement à l’accomplissement des rites. Pour préserver le Tout, il faut agir avec justesse, en vue de conserver l’équilibre et l’harmonie. Tout excès est donc à proscrire. C’est donc réfléchir aux conséquences de ses actions. Mais comment savoir si ces dernières seront mauvaises ou non ? Une même action peut être bonne dans un cas, mauvaise dans l’autre : il s’agit de connaître au mieux une situation donnée et que l’agent choisisse l’action qui lui paraît la meilleure, compte tenu de sa connaissance de la situation. Ainsi, une conception naïve ou incomplète de cette dernière peut mener à des résultats indésirables, par exemple si l’agent ne fait pas l’effort de chercher à savoir ce qu’il ignore. Agir sans s’être auparavant informé peut, même avec les meilleures intentions du monde, aboutir à des conséquences très négatives.
Il est nécessaire pour chacun de s’informer autant que possible sur la situation avant de déterminer la ligne de conduite la plus appropriée : car un agent mieux informé est en mesure de faire advenir de meilleures conséquences. Nous considérons donc que la connaissance est la meilleure des assurances pour garantir la justesse.
Un commandement se retrouve à plusieurs reprises dans le Coran : « Commander le convenable (al-ma’rûf) et interdire le blâmable (al-munkar) ». Le ma’rûf implique de se consacrer à la connaissance :
- de soi-même (faire un examen de conscience pour savoir quelles sont ses inspirations spirituelles profondes pour s’épanouir),
- de l’autre (reconnaître le droit d’autrui à exister dans sa singularité),
- de son environnement (s’instruire, aller chercher la connaissance, méditer sur la création divine et les bienfaits de la nature),
- de chaque situation en vue de la justice sociale (connaître tous les tenants et les aboutissants d’un problème pour évaluer les risques et les bénéfices pour le bien commun).
4) Se consacrer au cheminement
Cheminer, c’est se mettre en route, en mouvement. C’est sortir de la stabilité, de l’immobilité, de l’immobilisme.
La liste des termes coraniques qui métaphorisent la quête est longue. Ce principe commence par le fait qu’il est nécessaire de se mettre en route. En effet, rester immobile dans un milieu désertique était synonyme de mort à l’époque de la Révélation. De même, métaphoriquement, ne pas se mettre en mouvement, ne pas évoluer, est synonyme de déclin dans la spiritualité. La racine slw fait référence à cette mise en mouvement. Elle a donné le terme de salât (prière) qui ne se limite pas aux gestes et au temps de ce rituel, mais qui désigne le comportement permanent du croyant qui doit l’habiter au quotidien. Prier en islam n’est pas se contenter de demander des grâces. Cet acte vise la mise en mouvement, la poursuite d’un but plus grand, Dieu, c’est-à-dire tout ce qui dépasse notre ego ordinaire. La racine slw fait justement référence à l’idée de se mettre à la poursuite de quelque chose qui nous dépasse et qui nous devance. La racine du terme hajj signifie certes le fait de faire le pèlerinage mais insiste sur l’idée de se rendre, se diriger, aller vers un lieu, de marcher, d’aller et venir. Elle insiste sur l’idée de mouvement : c’est ce que le pèlerinage et la prière nous enseignent.
Si la mise en mouvement est nécessaire, comment cheminer et quelle voie suivre ? Comment bien se guider ? Le Coran le dit à de nombreuses reprises qu’il s’agit de rester dans al-sirâtu l-mustaqîm (la voie droite).
Mais quelle est donc cette voie droite ? Non, il ne s’agit pas de suivre mécaniquement la sunna dite « prophétique », ou le point de vue des Compagnons, ni le fiqh musulman (appelé, à tort, la charia). Dans l’univers tribal du VIIe siècle, les corpus de traditions prophétiques et le fiqh n’existaient pas encore, c’était l’expérience qui faisait office de référence symbolique.
Ainsi, on imagine à quel point perdre sa route, s’égarer dans le désert revenait tout simplement à mourir, d’où la nécessité de garder son cap, et de connaître le chemin à prendre pour atteindre l’oasis. On pourrait interpréter symboliquement cela : suivre la voie droite, c’est-à-dire celle qui évite de s’égarer, reviendrait à suivre tout ce qui permet à la Vie de s’épanouir.
Ensuite, vers quel but cheminer ? Il s’agit de cheminer vers Dieu, mais qu’est-ce que cela peut-il bien signifier ? Dans le contexte bédouin, suivre la bonne route était celle qui permettait d’atteindre l’oasis, la source d’eau, là où la Vie reprenait ses droits, là où la végétation réapparaissait, là où les bêtes comme les hommes pouvaient s’alimenter et boire, se reposer et se ressourcer, là où l’on pouvait faire du commerce et échanger.
Suivre Dieu ne reviendrait-il pas simplement à nous consacrer à cette source de Vie qui nous régénère et nous permet de nous éloigner toujours un peu de la mort ? Il s’agit de viser ce qui nous rend plus vivant, plus humain, plus épanoui et plus accompli. C’est viser toujours plus loin, plus grand, se diriger vers l’au-delà, vers ce qui nous transcende, ce qui nous dépasse.
Cette métaphore de la source qui revivifie se retrouve dans l’étymologie du terme charia qui désigne une route que l’on trace pour atteindre une source d’eau, s’abreuver et abreuver son troupeau. La charia était au début du VIIe siècle la route sûre qui menait à la destination, le campement ou l’oasis. Elle était donc bien loin d’être un corpus de lois ou un code juridique comme on voudrait nous le faire croire aujourd’hui. Le fiqh musulman (jurisprudence islamique) a été assimilé à tort à la charia alors qu’il est apparu bien après la Révélation.
Une question fondamentale se pose encore à travers le thème du cheminement : qui doit guider l’Homme en quête de Dieu ? Un maître spirituel ? Un chef politique ? Ou bien l’Homme doit-il trouver son maître intérieur et atteindre l’autonomie pour se guider lui-même ? La dernière proposition est bien évidemment notre objectif. Si effectivement les bédouins se mettaient sous la protection d’un chef compétent, il s’agit de dépasser la simple notion de soumission, et d’apprendre à se diriger soi-même en parfaite autonomie.
Nous avons besoin des autres, certes, mais pas dans un lien de soumission. Nous avons besoin de l’autre non comme chef, mais comme compagnon. Le terme hadâ a pour signification la bonne guidance, et notamment le fait de cheminer à côté de quelqu’un, et l’on retrouve la nécessité de l’alliance et du compagnonnage pour cheminer spirituellement vers Dieu, sans aucune coercition.
L’autre n’est pas un rival, ni un maître avilissant, il est un compagnon dont on a besoin pour cheminer. Nous avons besoin de Dieu, non comme un seigneur qui asservit, mais comme un enseigneur qui élève et libère, comme une idée si grande qu’elle nous pousse à nous faire grandir au plus haut degré.
Le terme de rabb, qui désigne très souvent Dieu dans le Coran, montre ce dynamisme entre l’idée de se soumettre à un seigneur qui a un pouvoir territorial et l’idée que le rabb n’est pas seulement celui qui abaisse et réduit notre liberté. Au contraire, il est celui qui éduque, élève, celui qui amène vers l’autonomie. L’étymologie a d’ailleurs donné tarbiyya, éducation, la clé de tout accomplissement.
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