Récemment, j’ai eu l’occasion de discuter de la question de savoir s’il était possible à une femme musulmane de devenir imam(e). La réponse qui vient automatiquement ou presque, dans un réflexe quasiment naturel, sans trop savoir pourquoi, est de dire « non ». Mais qu’en est-il si l’on décidait de poser la question de manière un plus sérieuse ? Est-ce que ce « non » initial est justifié ?
Le mutazilisme pose pour principe que la raison est le premier instrument de connaissance religieuse, à condition que cet instrument soit utilisé conjointement, et en accord, avec le Coran. Donc, que nous dit le Coran sur la possibilité ou non de l’imamat féminin ? Eh bien, pas grand-chose. Mais ce qui est sûr, c’est que Dieu n’interdit pas l’autorité ou le pouvoir à une femme. Pour s’en convaincre, il suffit d’évoquer la vision élogieuse de la reine de Saba, ou encore l’autorité de Marie en tant que membre d’une famille de religieux.