Association pour la renaissance de l'islam mutazilite (ARIM)

Catégorie : Poésie Page 1 of 2

Joyeux Mawlid 1447

Les gens que nous aimons, nous cherchons les occasions de la fêter, et de marquer l’amour que nous leur portons. C’est vrai pour nos amours, nos parents, nos frères et sœurs, nos enfants etc. Et même la mort n’efface pas la date de naissance d’un être aimé aujourd’hui disparu. Mais alors que dire du Mawlid, littéralement la « naissance » du prophète Muhammad b. Abdallah (sawas). Ce jour est un jour particulier et marquant. En tant que ses descendants spirituels, nous, musulmans, nous nous réjouissons de marquer cet événement. 

Un homme comme les autres…

Ceci, ne nous empêche pas de souligner l’aspect problématique à vouloir faire du prophète un être à part ; hors de la condition humaine alors que le Coran s’échine à rappeler la nature profondément humaine du prophète en ses rôles d’annonceur de La bonne nouvelle, la vérité de Dieu et la voie du bonheur possible, et donneur d’alerte (« Nous ne t’avons envoyer que pour porter la bonne nouvelle et donner l’alarme » 25, 56). Et c’est en vertu de sa nature intrinsèquement humaine qu’il est pour nous un modèle possible à suivre, une source d’influence directe et parfaite. Puisque homme, il est faillible, et a commis des erreurs comme nous le rappelle, par exemple, la sourate 80 ‘L’air sévère/Abassa’: « il a pris l’air sévère et s’est détourné, sous prétexte que l’aveugle l’abordait. Comment peux-tu savoir si l’aveugle n’allait pas se purifier, ou pratiquer le Rappel, et que le Rappel lui fût profitable ? » Ce qui est remarquable, c’est que le prophète soit faillible bien qu’il soit le dernier élu de Dieu, le « sceau des prophètes » (33, 40)  et donc  l’élu (Mustafa) de Dieu, Loin de constituer un défaut, cette faillibilité, devient un atout. Car c’est elle qui lui donne à lui l’occasion de nous montrer à nous, ses disciples à travers les âges, que nous sommes perfectibles ! Son humanité nous ouvre la voie. On peut facilement s’identifier à lui. Alors qu’on aurait plus de mal à reproduire des modèles tout aussi respectables et grands, mais plus problématiques pour nous, car eux ont pu séparer des mers avec un bâton, ou encore ressusciter des morts par imposition des mains. Ces miracles nous sont hors de portée, car réservés à des prophètes et à des moments spécifiques. Le prophète Muhammad (sawas) a pu commettre des erreurs, mais c’est par sa repentance immédiate, sa capacité à les corriger et à montrer ainsi à nous toutes et tous, que nous n’avons pas à être parfaits (« Car l’Homme fut créé faible », 4, 27), parce que nous sommes perfectibles. Faire des erreurs, c’est le propre de l’homme, savoir le reconnaître et les réparer, c’est le propre de la vertu, à commencer par la vertu muhammadienne. 

C’est en cela que le prophète Muhammad (sawas) doit être suivi est pris comme modèle. Non pas sur sa manière de se tenir les mains pendant la prière, ou savoir s’il commençait ses plats en mangeant la viande d’abord ou en finissant avec. Et encore moins à savoir s’il avait les cheveux, ou la barbe longue. Car vouloir reproduire ces choses-là, c’est vouloir singer le prophète. Ce n’est pas l’aimer, c’est l’idolâtrer. Le prophète n’était qu’un homme avec ses forces et ses faiblesses. Certes. Mais quel homme néanmoins. C’est son « caractère magnanime » (68, 4) sa « miséricorde pour les univers » (21, 107) qui devraient être pour nous des idéaux à suivre. Singer ne produit que des mécanismes vides de sens. S’inspirer du sens des actions du (et des) prophète, c’est toucher à ce qui motive l’action et nous enrichie en sagesse et en profondeur. C’est ce qui nous éveille à la vie. C’est la raison pour laquelle le prophète Muhammad, en tant que forme de synthèse de l’idée même de Révélation, ainsi en 33, 21 « vous avez en l’Envoyé de Dieu un beau parangon (modèle) pour ceux qui aspirent à Dieu, au Jour dernier et rappellent Dieu sans trêve » (33, 21). 

…Enfin, pas tout à fait

En évoquant le prophète Muhammad (sawas), les mots de Lamartine me viennent à l’esprit tellement ils sont magnifiques et sonnent tellement vrais aux oreilles des disciples de notre bien aimé prophète que nous sommes : « si la grandeur du dessin, la petitesse des moyens, l’immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mahomet ? Le plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires, ils n’ont fondé, quand ils ont fondé quelque chose, que des puissances matérielles, écroulées souvent avant eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du globe habité. Mais il a remué, de plus, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondésur un Livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes les langues et de toutes les races, et il a imprimé pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane la haine des faux dieux et la passion du Dieu un est immatériel (…) philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur des dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. À toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? » (Alphonse De Lamartine, Histoire de la Turquie, Tome 1, Librairie du Constitutionnel, Paris, 1854-1855, p. 276 à 280). 

Réjouissons-nous de fêter la naissance de notre bien aimé, sans tomber dans l’excès de certains, qui à force de vouloir en faire un être à part, finissent par lui faire porter un habit non seulement qu’il n’a jamais revendiqué, mais que le Coran lui-même lui récuse. C’était un être humain faillible, mais avec une éthique et une bienveillance incroyable. En niant son humanité, c’est le sens même de son message que l’on nie, la prophète Muhammad (sawas) a dégagé les dernières scories qui obstruaient la voie qui mène à Dieu. En se liant au prophète, on se lie à Dieu, car le chemin du prophète mène à celui de l’Un. Et puisque Dieu a choisi le prophète pour cette mission, Il s’est lié (lier en arabe : sila, d’où le mot salât, qui est une forme substantivée du verbe lier) au prophète grâce aux anges. Ainsi comprend-on mieux le verset « Dieu et Ses anges se lient (youssalou) au prophète. Vous qui croyez, liez-vous à lui, et formulez sur lui un salut plénier. » (33, 56) La salutation sur le prophète est autrement nécessaire car il ne saurait être qu’une sorte de câble de transmission spirituelle. C’était un être humain, porteur de l’esprit divin qui a été insufflé sur l’humanité pour faire de nous ce que nous sommes. Tout être est une fin, et jamais un moyen. Alors, chers amis et amies, frères et sœurs en islam, en cette occasion de Mawlid al nabawi al charif, « la noble naissance du prophète », je vous souhaite à toutes et à tous une excellente célébration. 

Pour ce faire, je vous partage du du’a al fatihi, l’invocation (non pas du victorieux) mais du libérateur : 

اللَّهُمَّ صَلِّ عَلى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ الفاتِحِ لِمَا أُغْلِقَ و الخاتِمِ لِمَا سَبَقَ نَاصِرِ الحَقِّ بَالحَقَّ و الهَادِي إلى .صِرَاطِكَ المُسْتَقِيمِ و عَلَى آلِهِ حَقَّ قَدْرِهِو مِقْدَارِهِ العَظِيم سبحان ربك رب العزة عما يصفون، و السلام على المرسلين و الحمد لله رب العالمين

Allāhoumma ṣalli ᶜalā Sayyīdinā Mouḥammadini ‘l-Fāṭiḥi limā oughliqa wa ‘l-khātimi limā sabaqa, nāṣiri ‘l-ḥaqqi bi ‘l-ḥaqqi wa ‘l-hādī ilā ṣirātika ‘l-moustaqīm wa ᶜalā ālihi ḥaqqa qadrihi wa miqdārihi ’l-ᶜaẓīm. subḥana rabika rabi-l ᶜizzati ᶜamma yasifûn wa-l salamou ᶜala-l mursalīn wa-l ḥamdoulillahi rabi-l ᶜalamīn

O Dieu ! « Bénissez » notre Maître Muhammad qui a ouvert [la voie de] ce qui était obstrué, et qui a scellé ce qui a précédé ; faisant triompher le vrai par le vrai, et guidant vers la voie droite, « Bénissez » sa Maison comme il convient à son immense stature et à sa splendeur. Et louange à Dieu, le Seigneur des mondes ; Ton Seigneur, possesseur de la puissance, est au-dessus de toutes les suppositions ; paix sur les messagers envoyés et que louange soit rendue au Seigneur des univers (27, 180-182) 

La porte fermée

On raconte plein d’histoires sur la porte de la vallée des chauves-souris, depuis longtemps fermée. C’est une porte monumentale en bronze forgé, perchée sur la vallée et que personne ne sait ce qu’elle cache. Certains racontent qu’elle est hantée par des esprits maléfiques, d’autres racontent que c’est le bi cornu « Dhû-l-Qarnayn » lui-même qui l’a forgée pour faire barrage à Gog et Magog ce peuple qui sortira à la fin des temps pour anéantir l’humanité. Plein d’autres histoires toutes aussi bizarres les unes que les autres, et la disparition de plusieurs de ceux qui ont tenté de l’ouvrir ou de s’y introduire confirment bien les superstitions autour de cette porte.

Dans le village de Khabi’â qui veut dire cachée et qui bien protégée par les montagnes là où aucune route ne passe, ni aucun voyageur, ses habitants vivent de l’élevage et de quelques cultures. Dans le village, personne ne s’approche de la porte ni même de la vallée des chauves-souris, on transmettait cette méfiance de génération en génération et chacune d’elle rajoute des affabulations, les vieilles racontent pleins d’anecdotes sur la porte et on menaçait même les petits, quand ils faisaient des bêtises, de les envoyer à la vallée des chauves-souris , pour les attacher à la porte maudite.

De loin, on aperçoit la porte, imposante et majestueuse, qu’est-ce qu’y a derrière ? que Cache cette porte ? Personne ne le sait dans le village et surtout personne ne veut savoir, on détourne les yeux de cette région et on évite de s’y aventurer ni par le regard ni même par l’imagination, on se contente de ce que les anciens ont raconté. La superstition a fait son effet et a enveloppé la porte de plusieurs couches d’ignorance et de méfiance.

 

« quand la connaissance devient un lourd fardeau, l’ignorance devient un confort »

 

Sur la route entre la ville de Jari’â (audacieuse) et la ville de Mâarifa (connaissance), Fahmane (celui qui comprend) chemine tout seul, il a pris l’habitude de voyager tout seul et n’apprécie plus la compagnie des voyageurs trop méfiants avec leurs histoires farfelues sur les dangers de la route, les brigands et surtout les monstres imaginaires. Fahmane pense qu’on devrait ressentir les effets positifs du voyage, apprécier la rencontre avec les autres cultures, profiter de la cohabitation avec l’autre qui est différent et surtout prendre le temps de méditer sur les différents paysages qu’offre la route. Et pour mieux profiter du calme et ne pas perdre son temps avec les bavardages inutiles, il préfère voyager seul sinon à la queue de la caravane. Fahmane se pose souvent des questions et se fie à sa raison plus que tout et aussi à son cœur quand la raison ne lui souffle pas de réponse convenable.

En ce jour bien ensoleillé, Fahmane s’est laissé distancer par la caravane, il chemine seul pour mieux méditer et laisser voguer son esprit, il a osé sortir ses sentiers battus et dévier sa route pour aller à la découverte de l’inconnu. Plusieurs jours sans rencontrer ni ses compagnons de caravane ni aucune âme qui vive, il s’enfonce dans une zone montagneuse, … Il aperçoit de loin une grande porte !

Arrivé à la ville de Khabi’â un peu avant l’aube, il a frappé à la première porte et s’est évanoui d’épuisement. Au petit matin, toute la ville s’est réunie autour de ce voyageur égaré, ça faisait trop longtemps que les gens de la ville n’avaient pas vu un étranger, cloîtrés entre eux dans cet espace confiné entre les montages, ils parlaient tous la même langue, la langue de la région avec le petit accent des montagnards. A peine réveillé, les questions fusent, on demanda à Fahmane, d’où il venait, quel était son nom, quel chemin il avait pris, s’était-il égaré ou venait-il visiter leur ville ?? Fahmane répondait à chacune des questions avec des explications supplémentaires, il avait compris que ses gens ont été longtemps coupés du monde extérieur et n’avaient aucune connaissance de ce qui se passait ailleurs que dans leur ville et ses alentours.

Après quelques jours d’exploration, Fahmane demande au sujet de la grande porte ! les habitants lui ont expliqué qu’elle était maudite, et que dans cette vallée ou vivent des chauves-souris, personne ne devrait s’y aventurer au risque de disparaître ou d’être happé par des djinns maléfiques. Fahmane cherche alors des explications plus raisonnables mais aucune des histoires ne l’a convaincu, il décide alors d’aller voir de lui-même et d’explorer les lieux.

– Tu n’as pas peur Fahmane ?

– La peur est à la frontière de la raison, après cette frontière, le minuscule insecte deviendra un énorme monstre sanguinaire. La peur, mes amis, est un amplificateur des superstitions et des histoire farfelues.

– Et tu n’as pas peur de mourir ?

– Qu’est-ce que la mort si ce n’est le sel de la vie, sans la mort la vie n’aura pas de goût, et à la fin personne n’y échappera, à quoi bon avoir peur !

– Que Dieu te protège, Fahmane l’audacieux !

 

« La mort est le sel de la vie, sans la mort la vie n’aura pas de goût »

 

 

Arrivé au pied de la vallée des chauves-souris, Fahmane escalade la paroi et arrive enfin devant la gigantesque porte en bronze forgé !

C’est ça la fameuse porte qui hante les habitants de Khabi’â ? Fahmane inspecte la porte et remarque que les charnières sont usées et ne tiennent plus, d’un coup d’épaule elle s’effondre laissant apparaître une sorte de tunnel. A l’entrée de ce tunnel est écrit : « C’est le chemin vers Mâarifa, il ne le passera que l’audacieux doué de raison »

Et depuis le passage de Fahmane à la ville de Khabi’â, les gens commencent à s’aventurer dans la vallée des chauves-souris et quelques ’uns ont même osé traverser le tunnel vers Mâarifa et sont revenus pour éduquer et apprendre aux autres ce qu’ils ont appris. Les histoires farfelues sont redevenues des contes et la raison a réussi à déchirer les voiles de l’ignorance.

Quelques siècles après, …

Ô que je souhaite que ma communauté déchire enfin les voiles de l’ignorance et ouvre enfin la porte que les anciens ont fermé !

« Celui d’entre vous qui voit un mal qu’il le change ! »

Voici une petite fiction intéressante pensée et écrite par Sofiane. Une invitation à la méditation…

Il faisait chaud en cette journée du Ramadan, le souk est grouillant des va et vient des acheteurs et rempli de cris des vendeurs aux visages ternes et fatigués par la faim et la soif.

Sheddad (شدّاد) l’étudiant du fiqh effectuait sa tournée de l’après-midi, on l’appelait ainsi, depuis qu’il était étudiant pendant un temps chez un faqih. C’est chez lui qu’il a appris le fiqh et surtout comment l’appliquer, il guettait tout et n’hésite pas à user de son gourdin qu’il transportait partout dans ses tournées d’inspection à la recherche du moindre écart ou manquement aux rites. Il répétait sans cesse un hadith rapporté du Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) « Celui d’entre vous qui voit un mal qu’il le change par sa main. S’il ne peut pas alors par sa langue et s’il ne peut pas alors avec son cœur et ceci est le niveau le plus faible de la foi », Shedad préfère user de sa main et son gourdin, il veut montrer que sa foi est forte.

Dans une allée du marché, là où les vendeurs de sirops proposaient leurs breuvages alléchants, Attar (عطّار) le vendeur de parfum récemment installé dans la ville, négociait le prix d’un pot de sirops de fruit, il prit le pot et sirotant une bonne gorgée. Sheddad qui n’était pas loin derrière, lui a crié « Hé toi l’hérétique, tu oses boire durant le Ramadan ? », et tout de suite un attroupement s’est constitué autour d’Attar, des coups, des cris et des crachas pleuvent sur le pauvre Attar. Mangeur de Ramadan, Fatir (déjeuneur), mécréant (kafir) lui criait la foule. Il y avait, en ses instants, une violence soudaine et ravageuse comme un volcan qui bouillonnait depuis des siècles et qui entre soudainement en éruption, comme-si la soif, la faim et la fatigue de tous les gens de la ville s’est concentrée en une boule de violence contenue et qui s’est abattue sur le coupable désigné. La dernière chose qu’Attar a aperçue était le gourdin de Shedad s’abattant sur lui avant de sombrer dans l’inconscience à moitié mort.

Le cadi Abu Fahmane (أبوفهمان) assis en tailleur lisait le livre d’Abu Nasr Mohamed Al Farabi « les avis des gens de la cité vertueuse ». Il était nommé cadi de la ville depuis trois ans, c’est un cadi ouvert d’esprit et fin connaisseur du fiqh des quatre écoles, il s’intéresse aussi à la philosophie, à Al Mantiq (la logique) et d’autres sciences profanes.

Le bruit de la foule dehors lui parvient aux oreilles, il range précipitamment son livre, dans cette ville les livres de philosophie ne sont pas les bienvenus et un cadi qui s’adonne à cette science risque de se voir réprimé par le sultan ou le wali (gouverneur) de la ville. Arrivés devant la demeure du cadi qui est aussi le tribunal de la ville (Dar al qadha’a), la foule s’immobilisa à sa tête Sheddad gourdin à la main, les cris et les insultes s’élèvent en direction de Attar porté par deux hommes qui le tiennent par les épaules. L’arrivée du cadi impose le silence, Sheddad s’avance et s’incline pour saluer le cadi et explique qu’il a vu de ses propres yeux le monsieur boire un sirop de fruit en plein journée du Ramadan. Le cadi demande à des serviteurs d’emmener Attar à l’intérieur et ordonne à la foule de partir, Sheddad n’avait pas l’air de vouloir partir et demande de juger sur-le-champ le mécréant Attar.

Le cadi déclare alors que le jugement s’effectuera quand le pauvre homme se tiendra sur ses deux pieds et pas avant, il ordonne à ses gardes d’installer Attar dans une chambre et fait appeler le médecin.

Le jour du jugement, la foule est revenue et Sheddad, son gourdin accroché à sa ceinture, est là.

Le Cadi commence par demander le premier témoin, Sheddad, et lui demande de raconter ce qui s’est passé ?

– J’ai vu ce mécréant boire un jus en pleine journée de Ramadan, et je l’ai donc arrêté !

– Et ensuite ?

– Je l’ai frappé de mon gourdin, pour le punir.

– Et pourquoi tu l’as frappé ?

– Je n’ai fait qu’appliquer le hadith de notre prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) « Celui d’entre vous qui voit un mal qu’il le change par sa … ! »

Le Cadi l’arrête et lui demande, et tu as changé quoi ?

Sheddad se montre confus, et dit que boire pendant le jeûne du Ramadan est une transgression grave et mérite châtiment.

Le cadi explique alors, à Sheddad que la décision de punir ne lui appartient pas, et qu’il a mal agi et que ce qu’il a fait mérite punition.

Le cadi appelle ensuite Attar et lui demande pourquoi il a bu hier après-midi en pleine journée du Ramadan ?

– J’avais soif et j’ai acheté un sirop de fruit pour boire !

– tu ne fais pas le Ramadan ?

– Je suis chrétien, répond Attar

Le cadi s’excuse auprès d’Attar, et lui attribue dix pièces d’or en guise de réparation, et il prononce une amande de vingt dinars que Sheddad devra verser à Attar et vingt coups de fouets en public à l’encontre de Sheddad.

Deux semaines plus-tard, Attar fu assassiné, le cadi démis de ses fonctions et envoyé en exil. Sheddad triomphe et la foule avec lui, ils vécurent dans la misère et l’ignorance pendant des siècles et des siècles !

Le Sentier de la Foi

Le Sentier de la Foi

Hier évanescent
Présent incertain
Illusoire Demain
Seul l’Instant.

Restant coi d’une turbulence
Criblé d’Amour je suis au Monde !
Par ce quoi qui m’inonde
Mon cœur s’emplit de Toi !

Pourquoi aimez-vous la guerre ? | لماذا تحبون الحرب ؟

Pourquoi aimez-vous la guerre ?

Pourquoi invitez-vous la guerre à votre table ?
Pourquoi vous flirtez vous cette pute
Qui n’arrête pas de boire de votre vin,
Mépriser Le Gonflement de votre virilité ?
Vous donner des ordres,
Et vous séduire de son parfum sanglant ?
Voici l’artillerie à votre droite et à votre gauche
La beauté de son visage vous subjugue quand
Elle vous murmure des mots d’amour : « Tuez-les tous…et laissez-moi vous aimer…
Soyons un seul corps…
Chuchotons le même chuchotement… »
Les verres de vin débordent de sang
Et à vos pieds, tombent, jour après jour, des jeunes fleurs
Elles rendent l’âme sur cette terre ancienne
Tandis que vous courtisez la mitrailleuse,
Vous prêtez la kalachnikov votre serment et montrez votre soumission
Est-ce la guerre qui vous a séduits ?
Ou est-ce votre ego souillé d’envie
Voici la terre ancienne
Qui lit ses Évangiles
Qui lit son Coran
Dans les églises, les mosquées brûlées
Et les sépultures pleines
Voici la bonne terre aux larmes enflammées
Qui coulent tels des ruisseaux
Sur les cadavres oubliés
Les cadavres de vos enfants

Le mutant perché

Le mutant perché

Le mutant scrutant le perché caché et disait si ce n’est pas un péché, ça serait du moins entaché, le perché détaché disait que ce ne sont que des clichés d’un mutant réfutant, le mutant doutant voulait essayer de s’élever au niveau du perché haut perché. « Oh c’est électrocutant et je ne suis qu’un débutant », disait le mutant.

Je suis un éternel enfant !

Je suis un éternel enfant !

L’idée me vient et spontanément je l’exprime, sans calculs, sans tenir compte des us et coutumes, sans égards pour les normes. L’idée me vient et spontanément je l’exprime sans trahir, sans mentir, sans aucune ruse.

Je suis un éternel enfant !

L’eau stagnante et l’eau courante

L’eau stagnante et l’eau courante

L’eau c’est la vie, mais pas n’importe quelle eau. Il faudrait éviter l’eau stagnante mal oxygénée et où les moustiques et autres insectes nuisibles pullulent. Quant à l’eau courante, qui change de lieux, s’oxygène en permanence et se charge de minéraux très utiles à la vie, elle est bonne à boire et porte en elle le secret de la vie.

Recueil poétique (2/2)

Le désir et la crainte sont les deux ailes de la foi,
Un oiseau peut-il voler sans ses ailes vers toi ?
Ma foi n’est ni un oiseau, ni loin de toi pour qu’elle puisse voler vers toi,
Gloire à moi, Je suis toi – tu es moi. L’amour est ma croyance et ma foi,
Bistami l’a invoquée, Al Hallaj l’a évoquée et Ibn Arabi l’a formulée pour toi,
Rabia Al Adawiyya avait raison puisqu’elle t’aime deux fois,
Pour toi et pour toi. Gloire à toi, gloire à toi.

Recueil poétique (1/2)

Un ange a lu dans mon cœur, il me suit pour m’attraper, je le fuis
Il n’a pas cessé de me suivre, je n’ai pas cessé de fuir
Fuir, fuir, … mais où fuir ?
Il s’est arrêté, il m’a dit : j’ai un message à te donner
Il m’a donné un livre écrit à l’encre céleste
« Dans ton cœur, se trouve une lumière, la lumière est dans une lampe, la lampe est dans un cristal où s’illumine une huile d’un arbre béni qui est ni d’Orient ni d’Occident ni de toute autre direction, où tu fuiras c’est vers lui que tu iras »
L’ange a dit : Allah guide vers Sa lumière qui Il veut.
Je me suis retrouvé au Mont Sinaï, j’ai regardé en bas j’ai vu tous mes soucis, mes péchés. J’ai levé mon œil au ciel, la lumière m’a enveloppé, m’a aspiré, et j’ai disparu !

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