Mutazilisme

Association pour la renaissance de l'islam mutazilite (ARIM)

Ramadan et Temps

Par le nom de l’Être, le maternant, le nourricier.

Les jours s’enchaînent, la Lune est désormais un beau croissant. Manifestation du temps qui passe.

Le Temps. Le temps…  évalué par l’observation des objets célestes, calculé par des objets mécaniques, ressenti par nos horloges internes. Notion parmi les notions, le temps reste la plus inaccessible et pourtant la plus éprouvée d’entre elles.

Ramadan et Communauté

Par Le Très généreux, La Paix, Le Sage.

J’ai commencé cette année mon premier ramadan. Pleine de questions, de petites inquiétudes aussi. Lorsque je me suis levée le premier matin pour la prière de l’aube, j’ai eu l’impression de faire partie d’un tout en imaginant tous les musulmans qui finissaient leur collation avant leur premier jour de jeûne et se préparaient à accomplir le même rituel. Pour la première fois depuis ma conversion, j’ai vraiment eu l’impression de faire partie de la communauté musulmane, même si pourtant chacun était chez soi.

Le mutazilisme face à l’obscurantisme (1/2) – Que faire ?

L’ignoble attaque qui a ensanglanté Manchester ce 22 mai 2017 nous a réveillés quelque peu du contexte silencieux des élections françaises. Bien entendu, les attaques en Occident forment une minorité face aux divers attentats à travers le monde musulman. A titre d’exemple, l’année 2017 compte 812 morts dans le monde  pour cause d’attentats commis par des groupes terroristes affiliés à l’idéologie jihado-salafiste. En dehors du monde musulman, 43 morts sont à déplorer, soit 5,3 % du nombre total.

Ramadan et Cosmos

Par le nom de l’Être, le maternant, le nourricier.

Ainsi commence le mois sacré d’une religion cosmique. L’inscription de cette spiritualité dans le cosmos, dans l’ordre et dans l’harmonie ne fait aucun doute. S’offrant tantôt à l’astre solaire et tantôt au satellite lunaire pour établir les moments des événements qui cadencent la vie en islam. Harmonie impliquée dans la mobilisation de la station verticale et celle horizontale, pratiquées lors de l’exercice même de la prière.

Muhammad a des révélations à faire #2

Du danger de jeter le bébé avec l’eau du bain…

Contrairement à ce que semblent penser certaines personnes peu fréquentables, nombreuses sont les réactions parmi les musulman(e)s à chaque fois qu’un attentat est perpétré par la barbarie islamiste. Elles sont souvent douloureuses, gorgées de tristesse et de haine. Et c’est bien normal ! Je comprends et ressens moi aussi toute cette rage et cette tristesse !

N’importe quel humaniste ne peut qu’être indigné devant autant de monstruosités commises contre des enfants, des adolescents, des vieillards, des homosexuels, des hétérosexuels, des chrétiens, des juifs, des musulmans, des bouddhistes, des hindouistes, des femmes, des hommes, etc. Toutes ces vies sont égales et sacrées, il n’y a pas à hiérarchiser et à s’indigner plus ou moins de leur disparition en fonction de leur appartenance.

Malek Chebel, L’Islam, de chair et de sang

Malek Chebel, L’Islam, de chair et de sang. Sur l’amour, le sexe et la viande, Paris, Librio, 2012

Ma grande question après ma conversion a été de savoir comment allier ma foi et ma vie en mutation : que changer, qu’adapter, que poursuivre. Je ne voulais pour cela pas me fondre dans une conformité imposée mais bien m’appuyer sur des lectures judicieusement choisies et m’amenant à réfléchir et à construire mes propres réponses. Cet ouvrage de Malek Chebel a été pour moi l’un de ces vecteurs de construction de réponses.

Makram Abbès, « L’adab et la formation de l’homme »

Makram Abbès, « L’adab et la formation de l’homme » dans La civilisation arabo-musulmane au miroir de l’universel : perspectives philosophiques, Paris, UNESCO, 2010, p. 29-40 (article reproduit partiellement, aperçu du livre ici)

« Le terme « adab » est polysémique. Il désigne aussi bien l’éducation que l’instruction, aussi bien les belles lettres que la sagesse, voire même la civilité, le savoir-faire. L’ensemble de ces désignations sont orientées vers l’idée de la formation de l’honnête homme, à la manière du modèle qui prévaut en Europe durant la renaissance. Il s’agit d’activer en l’homme, par l’étude des lettres, la bonhomie. Le savoir au sens strict reste conditionné par l’apprentissage du savoir vivre et du savoir faire. (…)

Abdennour Bidar, « Quels usages de la raison pour la connaissance et la conduite spirituelles ? »

Abdennour Bidar, « Quels usages de la raison pour la connaissance et la conduite spirituelles ? » dans La civilisation arabo-musulmane au miroir de l’universel : perspectives philosophiques, Paris, UNESCO, 2010, p. 221-228 (reproduction intégrale avec l’accord de l’auteur, aperçu du livre ici)

L’appel à la réflexion est un des thèmes les plus récurrents du texte sacré des musulmans. Sans relâche, il attribue à Dieu un discours qui oblige l’homme à réfléchir sur ses « signes ». L’univers entier est ainsi décrit comme un univers de signes, un livre de méditation sur le mystère de l’apparition même de l’être. Chaque verset est un signe de Dieu, autrement dit une invitation à réfléchir. En exhortant l’homme à se placer face à la nature, et face à sa propre nature, le Coran enjoint l’homme non pas à croire en un hypothétique au-delà – sur lequel notre raison est impuissante à dire quoi que ce soit – mais à construire des interprétations scientifiques du réel.

Souleymane Bachir Diagne

Souleymane Bachir DIAGNE, Comment philosopher en islam ?, Paris, Philippe Rey, 2008

Sur la raison

« Peur de la raison et que son usage fasse glisser et tomber dans l’incroyance ? Ceux qui ne craignent rien tant que la raison livrée à son propre pouvoir, la pensée libre et qui questionne, s’empressent de dénoncer une spéculation qui semble avoir fait « sécession avec la pensée dogmatique ». « Sécession », iʿtazala en arabe, donnera leur nom à ces théologiens que l’on appellera donc des mutazilites, c’est-à-dire, littéralement, « ceux qui se sont séparés ». (…) Peur de la raison. Mais que dire alors d’une situation où le rationalisme se mettrait à exiger que tous se conformassent à ce qu’il demande et serait prêt à régner, au besoin, par la terreur ? Serait-ce une contradiction absolue de voir la raison décider de gagner les esprits et les cœurs par la force ?

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